Apothicaire (L')

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"Il vécut à Paris en l’an 1313 un homme qui allait du nom d’Andreas Saint-Loup, mais que d’aucuns appelaient l’Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes...". Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu’il avait oubliée... Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires. L’Apothicaire, poursuivi par d’obscurs ennemis, accusé d’hérésie par le roi Philippe le Bel et l’Inquisiteur de France, décide de partir jusqu’au Mont Sinaï. Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L’Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Age et les tréfonds de l’âme humaine.


Et ben mon Riton ! Oui, je me permets un peu de familiarité avec le sieur Loevenbruck, puisque c’est mon ami sur Facebook ! Non, je rigole. Si familiarité il y a, c’est tout simplement parce que je me pâme devant le défi relevé, avec brio par l’auteur avec son nouvel opus. Pas question pour lui de capitaliser sur le succès, mérité, des enquêtes de Ari MacKenzie… Ni même de revisiter les territoires du techno-thriller défriché dans « Le Syndrome Copernic ».

Non, monsieur, dame. Le Henri Loevenbruck adore sortir de sa « zone de confort » et plonge tête la première dans une intrigue, un univers, un style que ne renierait pas un certain Umberto Eco… en moins chiant ! (oui, je sais, je viens de dire qu’Eco était chiant, faites-moi un procès si vous avez lu Le Nom de la Rose en traduisant, au vol, tous les passages en latin, merci). Parce qu’en fin lettré, Loevenbruck a certes des références, mais il sait aussi la force du verbe lorsqu’il trempe ses atours dans un rythme de thriller pur jus ! Pas le temps de s’embêter dans le Paris de 1313, où sur les chemins de Compostelle et du Mont Sinaï. L’Apothicaire, malgré son style délicieusement « d’époque » se dévore… Et l’on en vient alors à comparer Henri Loevenbruck à un autre cador du récit historique excitant : un certain Ken Folett.

Mais peu importe les comparaisons, finalement : ce roman est excellent, tout seul comme un grand… comme son auteur, dont le talent ne cesse de croitre. On frise le trente-troisième ciel, c’est moi qui vous le dis !

Henri Loevenbruck, L’Apothicaire, Flammarion.

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