Illusion (L’)

Auteur / Scénariste: 

Bienvenue à Val Quarios, petite station de ski familiale qui ferme ses portes l’été.

Ne reste alors qu’une douzaine de saisonniers au milieu de bâtiments déserts. Hugo vient à peine d’arriver, mais, déjà, quelque chose l’inquiète. Ce sentiment d’être épié, ces « visions » qui le hantent et cette disparition soudaine...

Quels secrets terrifiants se cachent derrière ces murs ? Hugo va devoir affronter ses peurs et ses cauchemars jusqu’à douter de sa raison...

Bienvenue à Val Quarios, une « jolie petite station familiale » où la mort rôde avec la gourmandise d’une tempête d’été.

 

Au fil du temps, Maxime Chattam construit une œuvre romanesque dont la diversité s’éloigne quelque peu des canons annuels d’autres auteurs à succès nés de la vague french thriller initiée par Jean Christophe Grangé. S’il a bâti son succès sur une Trilogie du Mal clairement ancrée dans le roman d’enquête inspiré de classique que sont Le silence des agneaux, L’aliéniste ou encore Le poète, son imaginaire le pousse aussi à explorer d’autres voies. C’est encore le cas avec L’illusion, roman puzzle, huis-clos en pleine montagne, dont l’origine pourrait, si l’on s’en tient au résumé de quatrième de couverture, se situer du côté d’un certain Stephen King et son Shinning. Il n’en est finalement rien. Chattam emprunte une partie des ambiances au Maître de Bangor, mais il ne s’attarde que rarement sur la psychologie de son personnage principal. Si le travail d’écrivain est bien évoqué dans les premières pages du roman, il passe rapidement au second plan pour céder la place au mystère, aux agissements d’un prestidigitateur gourou et aux manifestations (réelles ou fantasmées ?) d’une présence maléfique.

 

Chattam est un pro. Cela ne fait aucun doute. Il sait comment mener une histoire, ménager son suspense et terminer sa narration en emballant tous les éléments dans un joli paquet cadeau. Reste que les ficelles de ce roman sont parfois un peu épaisses, que l’explication finale prend des allures peu crédibles et que les voyage était finalement plus intéressant – bien que parfois un peu long – que la destination.

 

On retrouve ici un défaut de plusieurs auteurs français fascinés par Stephen King et consort. Une peur panique de mordre à pleines dents dans le fantastique. Exactement comme si l’esprit cartésien devait au final reprendre le dessus, au risque de fâcher qui ? De fâcher quoi ? Je n’en sais fichtre rien. Mais bon sang qu’il serait jouissif de voir, enfin, un écrivain comme Maxime Chattam se libérer totalement et offrir aux lecteurs, avec tout son savoir-faire, une vraie histoire qui fout la trouille… Et dont l’explication finale n’est pas à trouver dans un tour de passe-passe, un faux magicien caché derrière une rideau de velours ou l’absorption de je ne sais quelle substance chimique.

 

Maxime Chattam, L’Illusion, Editions Albin Michel

Type: