Retour au pays
Comme des nouvelles du pays, des archives retrouvées, le carnet de Dame Carillon, exilée de Jamaillia au Désert des pluies où elle sera la fondatrice d’une nouvelle société, que nous connaissons des années plus tard, en lisant les aventuriers de la mer. Nous comprenons les choix de vie du peuple du désert des pluies.
Un petit bijou pour ceux qui aiment Robin Hobb. Ce récit était sorti dans une anthologie (Légendes de la Fantasy II aux éditions Flammarion) mais je l’avais loupée. C’est avec délectation que j’entre dans ce récit à la nuit tombée... Quelques 150 pages qui me font comprendre certains mystères de l’installation au Désert des pluies.
D’abord, cela explique le matriarcat qui est le mode de la société du Désert des pluies. C’est une femme qui est à l’origine de la survie en ce monde hostile. Une femme, une artiste, qui saura voir au delà de l’hostilité de cet univers pour en saisir la beauté particulière.
Elle ne réagit pas en colonisatrice comme les autres, ce qui les mène à la mort, mais en osmose, en symbiose. Elle accepte l’environnement comme il est. Elle s’y adapte et ne cherche pas à le façonner. C’est elle qui va à sa rencontre avec sa sensibilité d’artiste. C’est comme un livre d’image où je vois se construire les maisons dans les arbres qui m’ont tant fascinée dans les aventuriers de la mer.
Si Robin Hobb a quelques autres petits carnets pour expliciter certains des mondes ou des personnages que nous aimons, je suis preneuse.
J’ai lu ça comme une gourmandise, comme un secret dévoilé. Et franchement, j’aurai voulu continuer la route avec Dame Carillon.
A lire absolument pour le plaisir par tous ceux qui sont en addiction aux deux cycles de Robin Hobb, Les Aventuriers de la mer et L’Assassin royal.
Retour au Pays de Robin Hobb, traduction de Véronique David Marescot, Pygmalion (1 juin 2007)