Enfants de la conquête

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J’ai découvert ce livre, ainsi que 5 autres livres postérieurs de Celia S. Friedman, dont l’un, premier volume d’une trilogie , L’Aube du Soleil Noir, a été publié par L’Atalante, il y a plusieurs années, mais j’en avais oublié un certain nombre de détails et l’ai redécouvert avec le plus grand plaisir.

Sous le couvert d’un space opera, il s’agit essentiellement des relations entre les deux personnages principaux, tous deux importants dans des camps opposés, dont la haine réciproque va parachever un conflit qui dure depuis des millénaires entre leurs civilisations respectives, conflit dont l’épilogue racontera l’origine.

Braxi, planète et civilisation vouée à la domination, avec un petit groupe de nobles, les Braxanás, cultive haine et individualisme. L’un d’entre eux, Zatar, prépare la restauration d’une monarchie seule susceptible de permettre au groupe de moins en moins important des Braxanás de conserver leur statut de maîtres absolus de la société Braxin.

Azéa, planète centre d’un Empire démocratique, regroupe, à côté de la Maison Humaine, des citoyens non-humains. Mais les Azéans n’en sont pas moins attachés à la suprématie d’un groupe de « purs » Azéans, aussi, quand nait chez deux de leurs plus grands savants une enfant qui présente des traits physiques braxins, cette enfant est-elle rejetée. Toutefois Anzha Iyu semble devoir être une télépathe d’une capacité exceptionnelle. Aussi, après avoir été entraînée et conditionnée par l’Institut de télépathie, va-t-elle devenir capitaine d’un des plus puissants vaisseaux de guerre d’Azéa. Et, après le meutre de ses parents par Zatar, l’ennemie acharnée de Braxi en général et de Zatar en particulier.


Tout au long de 28 chapitres qui racontent alternativement ce qui se passe sur Braxi, autour de Zatar, et sur Azéa, autour d’Anzha Iyu, le récit de cette lutte et de ses conséquences sur la guerre va amener à leur affrontement final.

L’épilogue qui raconte comment est né ce conflit et le glossaire complet élargissent le roman en une description assez complexe du cadre dans lequel se déroule le drame à deux personnages.

Comme souvent, ce premier roman publié par un auteur est le fruit d’une réflexion et d’une élaboration que l’auteur n’aura plus le temps de pousser aussi loin dans les autres oeuvres. « Et pour leur coup d’essai veulent des coups de maître »... Je crois que C. S. Friedman a réussi.

Un deuxième roman, paru en 2004, The Windling, reprend l’histoire de ce conflit deux cent ans après celui-ci. Sera-t-il traduit à son tour ?

Enfants de la conquête de Celia S. Friedman, traduit par Marie Surgers, illustré par Miguel Coimbra L’Atalante 2011, 2 vol. 382 et 348 p., ISBN (9-782841-)725502 et 725519

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