Conspiration des ténèbres (La)

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Jonathan Gates, jeune étudiant en cinéma, découvre un réalisateur peu connu des années 20, un certain Max Castle. Déniaisé et son éducation cinématographique et érotique faite par une critique en passe de devenir célèbre, Clarissa Swann, la fameuse Clare, notre protagoniste, il en découvre toujours plus sur cette étrangeté et ce goût amer que laissent les films de Castle. En apprenant sur les techniques cinématographiques du cinéaste, Gates se retrouve être son principal spécialise et repérer un mystérieux complot cathare et une curieuse communauté, les Orphelins de la tempête. Il s’enfoncera toujours plus dans cette découverte de techniques spéciales et subliminales, jusqu’à finalement comprendre la conspiration à laquelle se livrent d’anciens Cathares par le biais du cinéma.

 

Théodore Roszak parvient à ce tour de force de créer un mythe autour d’un cinéaste qu’il a peut-être créé de toute pièce : Max Castle. Dès les premiers chapitres, le mystère qui auréole les films de ce cinéaste des années 20 et 30 vous happe immédiatement et nous tient en haleine. Tous les amoureux du cinéma se régaleront devant cet impressionnant et volumineux roman. On y croit, ça marche et allouer au cinéma un pouvoir subliminal plus au moins malfaisant est très bien senti et traité de manière tout à fait crédible. La plume de l’auteur est travaillée et très bien traduite et se joue même de codes propres au langage critique du cinéma. C’est donc un régal à lire.

 

Quand on le résume, le livre à l’air terrible et il l’est à bien des égards. Pourtant il y a un hic, et pas des moindres. Au fur et à mesure que les chapitres s’enchaînent, que vous progressez et en apprenez toujours plus sur les techniques du fameux Max Castle liées à un complot cathare, un doute survient : mais quand commence l’action ? Le personnage de Jonathan Gates progresse en effet, apprend encore et toujours, mais d’action, point à l’horizon. C’est sans doute là le défaut majeur du livre. Le problème soulevé par les techniques subliminales de Max Castle est rarement voir jamais mis en scène afin de donner corps et vie au côté malfaisant. Du coup à la six centième page, le retournement de situation intervient comme un chien dans un jeu de quille. Problème majeur des auteurs qui parviennent à faire monter la mayonnaise toujours plus et ont des difficultés avec le final.

 

J’en suis donc sorti mitigé. C’est un livre que je n’ai pas lâché mais parce que je me demandais quand ça allait commencer. Avec tout ce que l’auteur avait mis en place, on pouvait s’attendre à autre chose.

 

La conspiration des ténèbres de Theodore Roszak, traduit par Édith Orchs, Le Cherche Midi

Xavier Chatillez

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