Codex Atlanticus T18

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« Anthologie permanente du Fantastique », le Codex atlanticus lequel ’paraît théoriquement une fois l’an, au solstice d’été, quand tout va bien’ perpétue la tradition de l’anthologie purement fantastique contrairement à celles de Fantasy qui encombrent les rayons des librairies.

Souvent de qualité supérieure, le présent Codex est malheureusement plutôt moyen en ce qui concerne la qualité des textes retenus. Les auteurs sont presque tous jeunes, et peu publiés. Je retiendrai Bouquets épars au bord des routes, bel exemple d’horreur contemporaine, situé dans l’ambiance froide d’un motel Formule 1 ou le très beau Désert de Catherine Bord, unique incursion SF du recueil. Alexandre Mercereau est, quant à lui, un « ancêtre » (1884-1945), et sa nouvelle L’Homme est un bel exemple de fantastique canonique pur et dur, centré sur une apparition monstrueuse que l’on ne verra jamais. La bibliothèque d’Anne Morin mêle Kafka à Borgès. La main gantée d’Annick Perrot-Bishop est un joli pastiche de Maupassant, et Murat, de Philippe Bastin, bien écrit, plus policier que vraiment fantastique, se laisse lire avec agrément. Le restant est plus anodin.

Le Codex nous doit une revanche.

Codex atlanticus volume 18, La Clef d’argent Dole 2009, ill. Mélusine

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Commentaires

Bonjour,

On y travaille !
Même si cela n’a peut-être pas forcément tant d’importance, on ne peut pas vraiment dire que les auteurs de ce volume 18 sont presque tous jeunes et peu publiés. Sans être d’âge canonique, les plus jeunes ont déjà dépassé la trentaine et la moyenne d’âge est de 45 ans. Et ces auteurs ont quasiment tous été publiés à plusieurs reprises, en anthologie ou en volumes, souvent chez des éditeurs de large diffusion comme Actes Sud, Nuit d’Avril, La Différence, Le Rocher.
Enfin, on a parfois tendance à confondre la qualité intrinsèque d’un texte avec l’adéquation de son style à nos goûts personnels. Si on compare ce Codex-ci avec le précédent, c’est peut-être un peu ce qui vous arrive ici. :) Mais il serait intéressant d’entrer dans le détail en comparant justement ce Codex-ci avec les précédents, qui vous semblent plus réussis, et en précisant surtout ce qui fonde pour vous la qualité d’un texte.