Cieux pétrifiés (Les), Les livres de la Terre fracturée T3

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Comme dans bien d’autres trilogies, ce troisième volume comporte son lot de révélations et de surprises. Ne lisez pas plus loin si vous avez peur des gâchages.

 

Dès le début du livre, on comprend que le narrateur, Hoa, est un survivant de la Catastrophe initiale, avant même la Saison de l’Éclatement. Il est né ou plutôt il a été créé par des généticiens d’une civilisation antérieure. Dans un monde qui n’est sans doute pas le nôtre ni un futur du nôtre, où les humains disposent de ces glandes spéciales appelées valupinae qui leur permettent de capter une forme d’énergie liée à tout ce qui est vivant, deux ethnies étaient concurrentes. C’est la plus nombreuse, celle qui n’avait le moindre contrôle de cette énergie qui a anéanti l’autre et désire maintenant obtenir le contrôle total de l’énergie, y compris celle enfouie dans le sous-sol. Mais cette énergie s’est concentrée dans une conscience, le Père Terre, qui ne supporte pas ce projet qui l’asservirait. Hoa, autrefois Houwha, va alterner avec les aventures d’Essun et de Nessun le récit de comment l’expérience a causé la disparition de la civilisation qui l’a préparée et la naissance du monde « actuel ». Celui où nos deux héroïnes préparent la fin de ce monde, l’une pour sauver les humains, l’autre, après moult avanies, pour achever leur disparition.

 

Comme je l’ai dit, la description de la civilisation disparue, celle de Syl-Anagyst, ne saurait évoquer aucune civilisation de notre monde ; leur respect de la vie, source de l’énergie qu’ils appellent magie et sur laquelle est fondée toute leur civilisation, respect qui, cependant, n’interdit pas des formes d’exploitation monstrueuses, ne correspond à aucune forme de pensée de notre monde, à moins qu’elle ne traduise une forme de l’animisme.

 

Livre qui a bien mérité son triple prix Hugo...

 

Les cieux pétrifiés, Les livres de la Terre fracturée T3, de NK Jemisin, traduction de Michelle Charrier, couverture de Camille Alquier, J’ai Lu Nouveaux Millénaires, 2018. 446 p., 23€, ISBN 978-2-290-14430-5

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