Loi des douze tables T5 et T6

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Asphodèle est prisonnière du scientifique Bowman. Ce dernier la drogue, puis la branche à une machine où elle servira de catalyseur. Condamné à errer dans l’Infra monde, l’esprit d’Asphodèle générera une puissante énergie occulte dans le corps de la sorcière et Bowman n’aura plus qu’à pomper cette énergie pour prendre le contrôle du monde. Une dernière alternative subsiste. Les amis et alliés d’Asphodèle ont découvert le repère du scientifique. L’un d’eux s’y est infiltré et s’apprête à ouvrir les portes à ses compagnons pour intervenir avant que l’Apocalypse ne s’abatte sur l’Humanité.


Le scénario peut vous sembler banal. Seulement les habitués ne s’y tromperont pas. Ils connaissent le talent de Corbeyran et savent combien cette série cumule les rebondissements. Revenons-y d’ailleurs sur tous ces coups de théâtre. Alors qu’il y a tout juste un an, « La Loi des douze tables » commençait par une simple histoire de meurtre. Voilà qu’en un volume, la série bascule dans la sorcellerie. D’autres meurtres surviennent. Un cénacle de sorciers condamne à mort la coupable toute désignée, la sorcière Asphodèle. Alors qu’elle prend la fuite, un sauveur de dernière minute intervient. Il s’avère être un traître et livre notre héroïne au cénacle. Mais la sorcière connaît de vrais amis autour d’elle. Lenny, le courageux karatéka, Andrews, le sorcier et un couple de magiciens, Lynn et Jeremy. Au final, après avoir essuyé bien des revers, on apprend qu’Asphodèle est la fille de Satan et qu’elle ne peut user de sa sorcellerie sans ouvrir les portes de l’enfer sur le monde des vivants. Un pouvoir gigantesque que convoite un savant fou, Bowman, véritable instigateur de tous les désagréments qu’ont connu tous les protagonistes jusque là. Voici pour ceux qui ne connaissaient encore pas cette série incontournable. Et qu’ils ne s’inquiètent pas, je m’en suis tenu à la première moitié du récit et je suis resté dans les grandes lignes afin de ne pas gâcher leur surprise.


Je disais donc « incontournable » ! « Mais pourquoi ? » se demanderont encore certains. Tout simplement, parce qu’il s’agit de la série BD de tous les défis. Defali, le dessinateur, a non seulement réussi le pari d’aligner 390 pages en l’espace d’un an, soit un rythme de plus d’une page par jour. Ceci sans la moindre baisse de qualité dans l’encrage et le dessin. De plus, Corbeyran surfe avec brio sur la vague des scénarios à la « 24 » - la série TV ! – tout en y apportant une touche humaine et personnelle. L’homme n’en est pas à son premier fait d’armes, je vous l’accorde. Il pousse simplement un peu plus loin toute sa maîtrise du scénario BD. On s’attend même et on l’espère, à une suite des aventures d’Asphodèle. Enfin, la série est devenue la chouchoute d’une chaîne TV qui n’a pas à rougir de la concurrence et qui possède son lot d’avant-premières question séries. Je vous parle de l’excellente chaîne « 13ème rue ». Je conclurai par ces mots, si vous êtes fan de fantastique, de polar ou de thriller, « La loi des douze tables » est la série culte qui ne vous décevra pas.

Titre : La loi des douze tables – volumes 5 et 6

Scénario : Corbeyran

Dessin : Defali Djilali

Couleurs : Max et Hedon

Editeur : Delcourt

Parution : octobre et novembre 2006

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