On the Road

Quelle bd ! Un truc de ouf, digne d’un Tarantino.

Pour commencer, j’apprends que les Indiens Hopis, une super tribu du fin fond de l’Ouest américain possède une légende incroyable. La légende raconte que les deux membres de la tribu les plus embrouillés et à la langue bien pendante seront transformés en hommes blancs et arpenteront le monde en quête de rédemption.

Cette quête de rédemption, ce sont Jack et Georges qui la vivent. Deux gaillards américains qui accumulent les gaffes et souffrent d’une sournoiserie incommensurable. Enfin, surtout Jack.

En effet, Jack est un killer, un vil, un sadique. Il aime foutre son bronx. Une bagnole à voler, il la vole. Une bagnole à casser, il la casse. Pour couronner le tout, il se marie à une chasseuse de primes folle dingue qui est la sœur d’un chasseur de primes encore plus désaxé. Dans sa folle cavale à travers le Texas, Jack entraîne les pauvres Georges, un copain de toujours, et Bruno, un Black qu’un taré de paysan texan avait réduit en esclavage.

Alors, qu’est-ce qui a bien pu me plaire dans cette bd ?

Premièrement, les personnages. J’ai eu droit à tous les stéréotypes. Mais quelle jouissance de voir un shérif texan bien de là-bas s’en prendre plein la tronche. Genre « Shérif fais moi peur », vous voyez ? Et puis, il a du muscle le bougre. Les peace and love, il s’en fait chaque matin au p’tit déj’. Quant à Jack, c’est un fou furieux. Il n’a peur de rien. Des blagues, il en a à la pelle. C’est le king of the road movie. Georges, c’est le bon gars, pas méchant, trop gentil même qui se laisse embarquer malgré lui dans la folie de son meilleur pote. Georges, en quelque sorte, c’est moi, c’est vous, qui lisez et ne pouvez échapper à cette déferlante d’événements tous plus rocambolesques les uns que les autres.

Deuxièmement, l’histoire. Ah oui, l’histoire. Un régal. Un pur délice ! Une road movie qui vous fera voyager à travers le Texas et la Louisiane. D’une folle course poursuite en voitures, je suis passé à un jeu du chat et de la souris dans un train. Puis, vient le jeu du cache-cache dans une fête foraine, les dialogues nocturnes entre dingues de la gâchette, les sauts en parachute dans les rocheuses. Chut, chut, chut, il me faut m’arrêter là sinon je vais vous gâcher la surprise.

Troisièmement, l’énergie du dessin. Dans les postures, les baffes, les colères, les visages haineux, tristes, acharnés, les perspectives, les vues plongeantes… que dis-je… vertigineuses. Tout dans les dessins nous plonge dans cette folie qu’est « On the Road ».

Titre : On the road

Scénario : CLAVERY Guillaume

Dessins : DROUIN Paul

Couleurs : MICK

Editeur : KSTR

Nbre de pages : 110 dont 10 pages de Fan Art.