World war Z
Qu’on puisse encore écrire un livre sur le thème apparemment éculé d’une invasion du monde par les zombies et que ce livre soit passionnant, bourré de détails vraisemblables associés tantôt à des faits réels, tantôt au thème choisi, est une excellente surprise. Que, de plus, ce livre ne joue pas sur les ressorts usés du suspense, mais bien sur la recherche d’images cohérentes même si dispersées en mosaïque, en posant dès le début du livre qu’il s’agit d’une recherche de témoignages après que l’invasion ait été vaincue, bravo.
L’essentiel est dit : le narrateur recherche des témoignages, après la fin de la Guerre Z, sur un certain nombre d’événements plus ou moins clés de son déroulement et de l’issue finale. En même temps, ses visites lui font décrire le monde de l’après-guerre Z et la lente reconstruction. Voir et revoir certains acteurs, comprendre ce qui leur a permis de survivre et ce qu’ils ressentent après leur calvaire. Chaque récit est construit avec soin, en intégrant des connaissances sur l’état actuel des sciences et des idées et les opinions du narrateur (savoir dans quelle mesure ce sont celles de l’auteur...) sur l’état du monde actuel, l’« avant-guerre Z ».
Passionnant à lire, le livre est bien traduit, même si j’ai été choqué par un détail : la traduction Fédération des Indes de l’Ouest semble vouloir indiquer un changement de nom, alors que West Indies est, déjà de nos jours, l’appellation normale en anglais des Caraïbes. Ce détail ne choquera que ceux qui auraient envie à la lecture de déplacer la région considérée...
Il me reste à lire le livre complémentaire de Max Brooks, le Guide de survie en territoire zombie...
World war Z par Max Brooks, traduit par Patrick Imbert, Livre de poche