Homme démoli (L')

Ben Reich est un requin des affaires mais il a peut être trouvé plus fort que lui. En effet, la firme de D’Courtney est en passe de le supplanter dans toutes ses activités. Désespéré, Reich envisage sérieusement d’assassiner le dirigeant adverse. Mais comment faire dans une société où les mateurs, ces télépathes capables de sonder les pensées des autres, assurent la détection des crimes et la protection des gens importants ?

1953. 1953, c’est l’année où Alfred Bester a écrit L’Homme démoli. Il y a donc quelques visions surannées comme celle des ordinateurs à bandes perforées mais, en dehors de détails, le texte n’a pas pris une ride. L’auteur décrit une société futuriste totalement crédible et la place des télépathes est toujours un sujet d’interrogation pertinent. Dans cette société aseptisée, les deux personnages principaux (le flic et le voyou) apparaissent excessifs, exubérants.

L’Homme démoli est une poursuite entre deux hommes qui deviennent chacun à leur tour la proie ou le chasseur. Le rythme de l’aventure est rapide, soutenu par une écriture percutante, cinglante, et l’intrigue avance sans jamais faire de retour en arrière. L’enquête est ingénieuse et les rebondissements surprennent le lecteur jusqu’à la dernière page. Un livre de qualité, prenant, qui a très bien vieilli.

L’Homme démoli d’Alfred Bester, traduit par Patrick Marcel, illustré par Bastien L., aux éditions Folio