Appel de Cthulhu (L')
Boston, 1926. Suite au décès, dans des circonstances étranges, de son grand-oncle, Francis Thurston découvre dans les documents dont il hérite l’existence d’une secte vouant un culte à une créature innommable, endormie depuis des millions d’années.Sacrifices indicibles pratiqués dans les bayous de Louisiane, meurtres mystérieux perpétrés dans divers endroits du globe, artistes sombrant dans la démence après des visions nocturnes terrifiantes, renaissance de cultes ancestraux et surtout, une cité cyclopéenne surgissant de l’océan lors d’une tempête… Thurston va comprendre peu à peu que les recherches de son grand-oncle concernant le culte de Cthulhu étaient bien trop proches de la vérité et que, dans l’ombre, des adeptes œuvrent au réveil de leur dieu païen, prêts à faire déferler la folie et la destruction sur le monde.Les astres sont alignés. La fin est-elle proche ?
Avec cette nouvelle, Lovecraft écrit dans les années vingt l’une des plus fameuses histoires de la littérature fantastique américaine. Cthulhu, le grand ancien qui rêve et attend au fond des noirs abysses océaniques, deviendra à lui seul le symbole de tout l’univers créé par l’auteur de Providence.Fasciné depuis toujours par cet univers de monstres tapis dans les recoins les plus sombres et de créatures titanesques dont la seule vue suffit à vous faire sombrer dans la folie, François Baranger, illustrateur reconnu dans le monde pour ses talents de concept-artist pour le cinéma et le jeu vidéo, s’est attelé à la tâche « cyclopéenne » de mettre en image les principaux récits de H.P. Lovecraft.
Je n’ai pas envie ici de revenir sur une présentation de H.P Lovecraft (sinon vous n’êtes pas couchés les amis) ni sur celle du récit phare de l’auteur... J’avais commencé ma chronique ainsi et je me suis retrouvée piégée, à parler de ce texte qui fut pour moi une révélation il y a 30 ans et sur lequel tout a été dit et écrit. Je ne me sentais absolument ni la légitimité ni les compétences pour refaire un énième décorticage de l’appel de Cthulhu.
Je ne dirai rien sur la traduction de la nouvelle, bien incapable que je suis de donner mon avis.
Il ne me reste donc que les illustrations de François Baranger et alors là, chapeau… Chapeau car il a su contenter les fans, les amoureux et les néophytes qui ont parfois un peu de mal à appréhender les créatures de Lovecraft, l’indicible peur et tout ce qui fait l’univers complexe et complet de l’auteur. Le travail de l’illustrateur est absolument magnifique, pour beaucoup extrêmement fidèle à l’œuvre du maître et franchement j’ai été on my cul tout au long de la lecture de ce superbe ouvrage. On frôlerait presque des cils l’ambiance pesante et oppressante voulue par le texte. Tous les connaisseurs savent combien il est ardu de rendre correctement la touche Lovecraft et ici c’est réussi. Ce livre n’est tout simplement pas un livre, c’est un bijou, celui que tout le monde rêve d’avoir dans sa bibliothèque, celui que tout le monde doit avoir dans sa bibliothèque (ou planqué sous le lit histoire de se foutre des flipouilles avant de dormir).
L'appel de Cthulhu par H.P Lovercraft et François Baranger aux éditions Bragelonne, ISBN 979-10-281-0781-9, prix 24,90€