Rue Farfadet

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Ce livre a été sélectionné dans la liste publiée par Locus des meilleures parutions françaises 2010. Même si, au vu de ce premier volume d’une série dont j’attendrai le troisième pour apprécier vraiment l’originalité et l’ampleur, les trucs utilisés peuvent paraître insuffisants.

Nous sommes en 1880 après Djizu dans un monde parallèle où une ville appelée Panam, au bord de la Veine, ressemble à notre Paris tout en étant assez décalée. Le fait que la plupart des lieux ont des noms qui rappellent les lieux correspondants à Paris est amusant et la chasse aux ressemblances avec un Paris assez ressemblant à celui du 19° siècle, avec des différences variées, amusera le lecteur qui connait notre version de la ville. Parce que nous sommes dans un monde où on rencontre elfes, farfadets, lutins, gnomes, nains, orques, trolls, revenants, etc. Où certaines formules magiques permettent d’assurer le contrôle du temps, l’existence d’automobiles à vapeur, celle de dirigeables. En fin de compte, ce premier volume donne un peu l’impression de bric à brac réuni au hasard, impression qu’atténuera le second volume (lu avant de rédiger cette critique), mais dont j’attends le troisième pour être enfin débarrassé.

L’histoire : Sylvo Sylvain est un de ces rares elfes chassés de la Forêt et qui essayent de survivre à Panam : lui a choisi le travail de détective privé, travail dont on ne saurait dire qu’il soit glorieux et enrichissant sur le plan financier. Il vivote dans un minuscule bureau de la rue Farfadet entre une enquête sur la fidélité d’un nain et des emprunts risqués au caïd local. Mais cette enquête va tout d’un coup devenir importante quand, ayant échappé à un des attentats terroristes qui se multiplient depuis quelques mois, il découvre que le nain qu’il filait est mêlé à l’affaire. Et c’est ainsi que, avec l’aide de son compagnon Pixel, et celle d’un journaliste débutant, le jeune Jacques Londres, il va mettre à jour et faire échouer une énorme conjuration.

En l’absence de suite, ce livre serait une très amusante fantaisie. Le second volume oblige à se demander jusqu’à quel point Raphael Albert a construit le monde dans lequel ce premier volume est une agréable promenade. Mais, jusqu’à la fin de ce volume, la question n’est pas essentielle. Et on peut le lire avec plaisir sans trop en creuser les bases

Rue Farfadet de Raphael Albert (premier volume des extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé), Mnémos Dédales 2010, 235 p., couverture d’Aurélien Police, 18€, ISBN 978-2-35408-101-0

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