Littérature de l’Imaginaire

Je ne sais pas si je suis une fan de Dr Who. Mais j'en ai vu un certain nombre d'épisodes, toujours avec plaisir, toujours captivée par les aventures de ce personnage excentrique aux comportements imprévisibles. C'est donc par curiosité que j'ai lu « La roue de glace », intriguée à l'idée de savoir comment un écrivain pourrait retranscrire dans un roman la douce folie du Docteur.

De l’action, de l’héroïsme et un héros devenu grand, font de la Roue d’Osheim un très bon roman.

Est-ce un livre fantastique ? À part quelques tours de magie, en plus des connaissances en botanique et en thérapeutique de la sorcière, c'est surtout une histoire de superstition et de paysans attardés, du village de Malombre, sur le flanc du Mont Gris, et de comment deux enfants de ce village, Rouge qui est exclue et persécutée parce que sa mère l'était avant elle et à cause de ses taches rouges sur le visge et le corps, et Liénor, le seul garçon qui ait pitié de Rouge, vont découvrir les secrets de leurs familles respectives et parvenir à échapper au village maudit qui les a vu naître.

Même s’il s’agit d’un dix-neuvième siècle différent, où en 1897 en France règne Napoléon IV, où il y a des usines sur la Lune qui extraient des métaux, le lunium et l’éternium, où Paris est divisé entre les beaux quartiers, sous le dôme, et des quartiers populaires, les fabriques, la Foire,... où survit une population misérable et où le crime fleurit malgré les efforts du Préfet de police avec ses mécachiens et ses policiers équipés de pistolets à air comprimé, bref un décor de pur steampunk, le roman reprend tout à fait les codes et les rythmes du feuilleton.