Critiques

Jonas a douze ans sur l’île de la Tortue, où il préfère escalader les bateaux et découvrir la jungle plutôt que sa salle de cours. Alexia est bien décidée à ramener son frère sur le droit chemin, mais dans sa colère, elle provoque sa chute du haut d’un mat. Indemne mais secoué, Jonas décide qu’il est désormais assez âgé pour décider de sa vie. Il parvient ainsi à s’embarquer sur un bateau comme moussaillon, ce qui marque le début d’une longue série de désillusions et de dangers. Seule sa sœur pourrait être en mesure de le préserver.

Pour Destination Mars, Marc Bailly avait contacté plusieurs auteurs. Comme il avait déjà lu plusieurs de mes nouvelles, il m’a proposé d’en écrire une, qui plus tard a été retenue. Par la suite, Marc Bailly m’a demandé d’écrire un essai sur Mars dans la littérature imaginaire, avec une contrainte sur le nombre de signes. J’aurais certainement voulu écrire un essai beaucoup plus long et exhaustif, mais les impératifs de l’édition ne le permettaient pas. J’ai dû faire des choix. Curieusement, une partie du texte s’est perdu dans les méandres du Web.

La belle illustration de couverture de Pierre Le Pivain fait déjà s’envoler le lecteur vers ce monde mythique qu’est Mars : une grande faille rouge, un visage sculpté, un vaisseau, une base illuminée… Mars du passé, Mars du futur se chevauchent. Telles seront aussi les douze nouvelles retenues, qui couvrent, tous styles confondus, les nombreux fantasmes qu’évoque la planète rouge depuis E. R. Burroughs ou H. G. Wells.

Ce recueil de nouvelles, déjà parues sauf celle qui donne le titre au recueil, mais relues et parfois remaniées (« sous le contrôle bienveillant, mais ferme, de Pinkie ») nous rappelle combien l’humour est indispensable à tout texte spéculatif. Imaginer de changer l’histoire, de conquérir des mondes lointains, d’imaginer un futur possible, comme celui dans lequel l’Humanité aurait réussi à survivre à la planète de la haine, celle que nous connaissons, ne saurait être réalisé de manière supportable sans un usage permanent de l’humour, de l’ironie et du « second degré ».

Second volume publié par les Editions Mnémos dans la nouvelle traduction de David Camus, après Les Contrées du Rêve, déjà chroniquées dans ces colonnes. Cette fois, nous ne sommes plus dans le jeune Lovecraft, encore influencé par les contes merveilleux de Lord Dunsany, mais nous abordons de plain-pied le Lovecraft de la maturité, celui du fameux « Cycle de Cthulhu ». Il regroupe les nouvelles suivantes, toutes bien connues : Dagon, La Cité sans nom, Prisonnier des pharaons, L’Appel de Cthulhu, Les Montagnes hallucinées et Dans l’Abîme du temps.

  Troisième et dernier volume de la trilogie, comme dans toute dystopie, le héros doit arriver à son but. Cassia travaille pour le Soulèvement mais en taupe dans Société. Elle attend LE signe, celui qui lui annoncera « l’attaque » des « rebelles » qui viendront vacciner les gens pour lutter contre la Peste créée par les oligarques de Société. C’est ainsi que les « rebelles » comptent se rendre sympathiques auprès des anciens fidèles de la dictature. Cassia est arrivée au moment des choix : quelle vie, quelles valeurs, quel amoureux…

Tuer le temps ! Beau thème, évidemment, mais qui promet plus qu’il ne tient. Pourtant il démarre en fanfare avec une très belle nouvelle de Michel Jeury, le revenant de la SF, après un long détour via la littérature de terroir.

La folie gagne les USA et la Chine. Après une escalade de menaces insensées, les bombes nucléaires sont lâchées sur la Terre. Le chaos s’empare alors du monde. Jim est un jeune Américain qui va essayer de sauver sa sœur, François vit à Paris et ne comprend pas ce qui se passe, Hafsa est une ancienne terroriste égyptienne qui a peu d’espoir de survivre et Xian est un joueur d’échec prodige chinois qui voit ses certitudes s’écrouler. Chacun d’eux devra faire face à l’invraisemblable, à sa façon.

Nos amis canadiens ont mis le paquet : voici un des plus riches Solaris de ces derniers temps ! Peut-être parce que le thème du dossier m’interpelle ? Le fantastique urbain est fascinant, en effet, parce qu’il nous touche tous, dans notre vie quotidienne.

Profession tueur à gages Marc Sisley est un tueur. Dépourvu d’état d’âme, il tue n’importe qui pourvu que le salaire soit conséquent. Au fil des années, Sisley a fini par devenir un des meilleurs dans sa partie. Un soir, il capture Albert Durieux, l’emmène en forêt, écoute ses supplications puis arrive le moment fatidique : « Je brandis mon revolver à bout de bras, à dix centimètres de la tempe droite de Durieux qui, halluciné, est parcouru de spasmes incontrôlables. Je prononce ainsi les derniers mots qu’il entendra avant de rejoindre le néant. _ - Un ours blanc meurt toujours dignement.