Game Over
Une vieille dame meurt écrasée sous les roues d'un bus. Un nouveau fait divers dans les rues de Paris.
Cependant, d'autres « accidents » sont rapidement à déplorer, laissant présager que ces tragiques événements ne sont que les prémices d'un sombre dessein.
Le groupe de Lost se retrouve à la tête d'une affaire qui va bousculer toutes ses certitudes.Frustration. Colère. Incompréhension. Impuissance...
Une course contre la montre au dénouement glaçant et inacceptable.
Bien que Game Over relate la sixième enquête de Rebecca de Lost, commandante et cheffe de groupe à la crim', je tiens à préciser qu'il n'est pas obligatoire d'avoir lu les romans précédents pour s'y retrouver.
Il s'agit d'un polar qui bascule parfois dans le thriller pur lors de certaines scènes, mais qui, en explorant des thématiques assez sombres, telles les blessures, voire les fractures familiales, offre également d’autres passages qui sont allés jusqu'à m'ébranler. Je m'en suis trouvée la première étonnée, mais la raison en est que les personnages sont souvent ambivalents, y compris ceux pour lesquels on ne voudrait ressentir aucune sympathie. C'est ce que je retiendrai en premier de ce roman qui sait maintenir le suspense et qui nous réserve quelques belles surprises.
La deuxième chose que je voudrais mettre en avant, c'est la maîtrise dont a fait preuve l'autrice dans la construction de son intrigue. Isabelle Villain a en effet habilement entremêlé deux histoires - celle de l'enquête proprement dite et celle, personnelle, de Rebecca de Lost. Et c'est un événement précis de cette histoire personnelle qui ajoute encore une dimension dramatique à l'ensemble et suscite beaucoup d'émotion, quoique d'un ordre fort différent. Le dosage et les articulations entre les deux sont particulièrement bien équilibrés, ce qui fait qu'on ne ressent pas de rupture en passant de l'une à l'autre.
Je remercie Joël Maïssa et les éditions Taurnada pour l'envoi de ce roman en service presse.
Game Over, Isabelle Villain, Taurnada, 10,90 €