Manipulation Kronos (La)

On ne va pas commencer par le résumé parce que je me dois, en bonne Belge, de m’insurger sur un « détail » qui m’a, hélas, beaucoup fait rire au dépend du livre. Si les auteurs - mais aussi le traducteur et les éditeurs - s’étaient correctement renseignés au lieu de chercher à faire « ceux qui  ont fait leurs propres recherches », on n’aurait pas appris qu’on parle néerlandais à Genappe (à 15 km de chez moi, en Wallonie) ni à la frontière belgo-luxembourgeoise (on dirait que toute la Belgique ne parle que néerlandais, alors qu’à cette frontière c’est français d’un côté, français, allemand ou luxembourgeois de l’autre). Franchement, quoi !

Luke Daniels, l'ami et élève de Cotton Malone, est appelé à l'aide en Belgique par l'une de ses amies, Jillian Greenfield Stein. Depuis que son grand-père, ancien militaire de l'OTAN, a évoqué sur son lit de mort une mystérieuse organisation, Kronos, la vie de celle-ci est en danger. Traqués par des tueurs surentraînés, Jillian et Luke enquêtent sur l'un des secrets les mieux gardés de l'histoire.

J’ai pris le résumé parce qu’il restait très sobre. L’histoire est complexe et surtout elle change de cap très souvent, vous laissant sur le côté de la route avec vos certitudes qui s’effondrent. Même les toutes dernières pages vous réservent un twist. Je suis très bon public en général : je ne vois jamais venir ce genre de surprise.

A l’exception de la remarque en tête de critique, j’ai passé un bon moment (en plus, sans spoiler, le cœur du sujet, je l’avais étudié en cours de Critiques des sources et du coup, j’avais visionné de nombreuses heures d’infos et de films à ce sujet). C’est sur le fil, tout le temps, c’est intense, on déteste les uns, on apprécie les autres avant de découvrir qu’on aurait du détester les autres et aimer les uns. Bref, les auteurs arrivent à tromper notre cerveau qui pensait avoir compris.

Mais de grâce, c’est pas si difficile de trouver un Belge (on est 11 millions) pour vous confirmer quelques infos culturelles si vous situez l’action dans le « plat pays » de Brel.

La manipulation Kronos par Steve Berry et Grant Blackwood, traduit par Philippe Szczeciner, graphisme de Rémi Pépi, Au Cherche Midi.