Enfer des masques (L’)

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Illustrateur / Dessinateur: 

Encore une fois ce livre rappelle que la « science-fiction » est une manière d’écrire et non un « genre » ou une liste de thèmes. D’autant plus que ce roman n’est qu’une extrapolation à court terme des possibilités actuelles de l’informatique, à la manière de Jules Verne. Mais c’est avant tout un thriller, la découverte progressive par l’héroïne de la vérité sur son passé, sur sa naissance.

 

Nora, élevée par sa mère psychologue, n’a jamais connu son père et a un certain nombre d’idées toutes faites sur la bourgeoisie et la richesse. La rencontre de Régis Lyncaster, fils de riches, mais aussi la découverte d’une photo où apparaît, à côté de sa mère, un homme dont elle se demande s’il ne serait pas ce père vont la lancer dans une quête difficile et dangereuse, qui la changeront aussi. Et lui feront découvrir une histoire beaucoup plus compliquée que ce qu’elle attendait.

 

Très bien mené avec brio, le scénario, où apparaît par intermittences une autre héroïne, respecte donc les codes du polar et ceux de la fiction spéculative, même si ces codes ne sont pas de même nature. Et les règles de la vraisemblance, moyennant la suspension d’incrédulité nécessaire.

Bref, une lecture agréable. Sur le mode vernien, le roman s’achève sur le retour à certaine normalité, puisque l’IA qui a servi au « savant fou » de l’histoire disparaît...

 

L’enfer des masques de Jacques Barberi, La Volte 2019, 357 p., couverture de Jef Benech, 8€