Aaverhelyon

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Par une nuit d’orage, Daniel Trusk, un ex-flic alcoolique devenu détective, prend en charge une jeune institutrice en panne sur le bord de la route, Kathleen Herton. À la recherche d’un endroit pour s’abriter, ils sont attirés par les lueurs d’un manoir perdu au milieu de nulle part, propriété de la famille Vardek. Celle-ci occupe les lieux depuis des siècles et se livre à de la sorcellerie. Alors que les portes se referment sur eux, Trusk comprend qu’ils sont à la veille d’une grande cérémonie sacrificielle, et qu’ils n’ont aucune chance de s’échapper...

 

Aaverhelyon, le troisième roman de Michael Fenris est, de l’aveu même de l’auteur, un hommage aux films mythiques de la Hammer !

Pour cette plongée dans cette histoire, et dans cette optique, je ne fus pas déçu. Tous les éléments inhérents au genre sont réunis entre ces pages pour notre plus grand plaisir. Avec une écriture simple, proche de celle de Lovecraft, l’auteur dépeint avec justesse l’ambiance régnant entre les murs du manoir de la famille Vardek. Les personnages sont bien trempés et ne sombrent jamais dans le caricatural – exercice difficile quand on s’attaque à un mythe. D’ailleurs, j’aurais très bien vu Peter Cushing camper le rôle du malheureux Trusk, prisonnier de cette angoissante demeure, tandis que Boris Karloff aurait fait un excellent Vardek. Preuve que le sieur Fenris a parfaitement réussi son hommage.

En introduction, l’auteur cite également Jean Ray et son légendaire Malpertuis. Là aussi, cette famille présente certaines analogies avec le célèbre écrivain belge.

Certains éléments m’ont également fait penser à des univers vidéoludiques tant par leur rendu visuel que par leur essence même. Comment ne pas faire l’analogie entre les expériences menées dans la demeure et l’intrigue d’Alone in the dark 4. On pourrait même oser faire le parallélisme entre Trusk et Edward Carnby, tous deux en charge de démêler un sombre mystère dans des lieux aussi lugubres que diaboliques.

Vous rencontrerez d’effroyables créatures assoiffées de sang ou de sexe, parfois des deux, et vous n’aurez qu’une seule envie : vous précipiter vers la fin afin de savoir ce qui va se passer.

Je n’émettrais que deux petits bémols :

  • Le premier concerne justement ce final qui, s’il est bien amené, me parait un chouïa expéditif, même si cela n’enlève rien à sa qualité.
  • Le second concerne le titre des chapitres. Certains sont de véritables spoilers de ce qui va se passer… Dès lors, l’effet de surprise dans la trame s’en trouve parfois amoindri.

Mais, pour conclure, Aaverhelyon remplit parfaitement son rôle, à savoir distraire le lecteur l’espace de quelques heures en le plongeant dans une atmosphère frissonnante.

Aaverhelyon par Michael Fenris, auto-édition, 206 pages, 9782956088714

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