Ames noires (Les) Les passeurs T1
Jehanne Maussac est une passeuse, un ange gardien aidant les mourants à gagner un repos éternel. S’efforçant d’accomplir ses missions avec passion et une totale abnégation, elle prend conscience que ces voyages ne sont pas sans conséquences pour sa santé physique... et mentale.
Théo DeRose est un jeune père de famille possédant le même don. Jeune, séduisant, il a vite compris les immenses privilèges pouvant s’offrir à lui s’il utilise son talent à bon escient.
Mais les passeurs deviennent la cible d’un tueur qui semble les connaitre. L’anonymat ayant toujours été de mise, la confidentialité s’effondre comme un château de cartes.
Qui est cet assassin ?
Et que veut-il réellement ?
Merci JB Leblanc ! Oui, vraiment. Merci. Merci d’avoir eu les couilles (je suis vulgaire ? je m’en tape, le politiquement correct, ça devient étouffant à la fin…) de proposer un roman qui mêle enquête policière et fantastique. Et surtout le courage d’écrire un roman qui va jusqu’au bout de sa logique. Qui ne nous sort pas, après deux cents pages de charabia pseudo-mystique, une explication scientifique à deux balles, entre empoissonnement massif de toute la population et délires vécus dans la cervelle d’un pauvre hère.
Avec le premier tome des Passeurs, JB Leblanc prend à bras le corps la thématique des « anges gardiens » et s’en sert avec talent pour interroger le lecteur sur son comportement, ses envies, ses limites. Le thème du roman fait souvent penser à celui de Hollow Man, de Paul Verhoeven, film trop peu connu, où le réalisateur hollandais nous trace le portrait d’un homme invisible dont les pulsions penchent davantage vers le voyeurisme malsain que la défense de la veuve et de l’orphelin. Dans Les passeurs, là aussi, la question se pose. Doté d’un pouvoir extraordinaire, comment les êtres humains réagissent-ils ? Vont-ils forcément faire le choix du bien ? Ou certains risquent-t-ils de vouloir asseoir leur domination sur les autres, les différents, les moins chanceux ? Sur un rythme endiablé, à travers des chapitres courts et une narration éclatée entre les divers protagonistes, JB Leblanc saisit le lecteur dès les premières pages… Pour ne plus le lâcher. On en revient même à regretter que le roman, au départ un magnum opus de près de 700 pages, se voit offert à la lecture en deux « livraisons ».
D’ailleurs, s’il y a une justice en ce bas monde, on reparlera rapidement de JB Leblanc… Et le nombre de ses fans devraient grimper en flèche dans les mois et les années à venir.
On parie ?
Les âmes noires, Les Passeurs Tome 1 par JB Leblanc, Éditions Aconitum
Interview de JB Leblanc ici
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