Magie du frangipanier (La)

Clémence est métisse. Elle a connu la violence de l’homme, à 13 ans. Agressée, violée et laissée pour morte dans un couloir de métro. Deux hommes : un faible, de bonne famille, qui a de « mauvaises fréquentations » et son ami, une vraie brute, qui a pris quelques années de prison pour son silence et contre de l’argent.

C’est son père, médecin, qui l’aide à revenir dans la vie, à dépasser son traumatisme... et c’est pour la mémoire de son père qu’elle se bat contre ses souvenirs.

Mais un jour, des années après, cet homme de « bonne famille » retombe sur Clémence, dans le métro...

Le thème est dur... En tant que femme, lire qu’une enfant de 13 ans a bien cherché qu’on la viole, c’est ...  Une petite fille de 13 ans n’est qu’une enfant, même si elle a des seins, des fesses et des allures de « petite femme ». C’est juste la preuve de cette « mâle dominance » qui reste ancrée chez certains, malgré les (très) lentes évolutions de la société.

Mais la vie n’épargne pas Clémence, même si j’ai été surprise par la fin. Ce n’est pas mon livre, l’auteur reste libre de sa fin mais j’avoue que je n’aurai pas réagi comme Clémence... Elle doit être plus « humaine » que moi, vais-je dire.

Si vous n’avez pas peur de sentir gronder l’indignation en vous, plongez dans ce livre émouvant, cette tranche de vie.

La magie du frangipanier par Monique Bernier, collection « livres libres », Academia

Interview de Monique Bernier ici