Forteresse noire (La)

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"Quelque chose tue mes hommes". Tel est le message d’un officier allemand dont l’escadron est stationné dans un donjon perdu dans les brumes de Transylvanie. Le capitaine Woermann y voit ses hommes périr les uns après les autres dans des conditions atroces. Une escouade SS est envoyée en renfort mais découvre, à son arrivée, une situation terrifiante. Invisible et silencieux, l’ennemi fait une victime par nuit, laissant un corps mutilé et vidé de son sang. Une créature a surgi des ténèbres pour frapper avec une sauvagerie inimaginable des soldats peut-être un peu trop cupides. En proie à la panique, les nazis font alors appel à un spécialiste des légendes locales pour élucider ce mystère et mettre fin au massacre : un vieil érudit juif, féru de démonologie...

Dans son entreprise salutaire d’occuper le terrain autrefois squatté par la collection Pocket Terreur ou encore J’ ai Lu Epouvante, Milady continue de sortir de ses cartons des incontournables. Des romans venus d’une époque où Stephen Kingmania aidant, les éditeurs n’avaient aucune crainte de se réclamer du genre fantastique… Ne comptez pas sur moi pour vous sortir le vieux couplet du « c’était mieux avant », mais force est de constater : depuis que le fantastique s’est réfugié dans la littérature « pour ados », ou encore entre les couvertures de « best-sellers de l’été » où la niaiserie se dispute avec la tiédeur des propos, jeter son regard sur un roman de genre un rien « piquant » est une gageure… En dehors des colorées sorties « poche » de nos amis Miladiens !

Cette Forteresse Noire fait donc partie d’une livraison d’été où les canards boiteux sont heureusement absents. Avec son ambiance sombre, ses « héros » à l’idéologie putride et sa finalité plutôt surprenante, le roman de F. Paul Wilson est en fait le premier d’une longue série, dans laquelle l’auteur revisite notre Histoire avec un subtil sens de l’observation et du divertissement. Plusieurs de ces « suites » étant aux abonnés absents dans nos librairies, ont espère que Milady poursuivra la publication de cette Œuvre toujours en court d’écriture.

F. Paul Wilson, La Forteresse Noire, traduction de Jacques Guiod, illustration de Anne-Claire Payet, 320 p., Milady

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