Pont sur les étoiles (Le)

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J’attendais cette réédition aux Moutons électriques de ce space opera de Jack Williamson. Il avait précédemment été édité en 1958 dans la revue Satellite, puis en 1975 en Masque SF. C’est d’ailleurs cette dernière version que j’ai lue à l’époque. Le roman m’avait laissé une impression positive. Ce n’était pas mon préféré de Jack Williamson, mais j’en avais gardé un bon souvenir. Et à l’époque j’étais un inconditionnel de Jack Williamson, tout comme de E.E. Doc Smith.

Je ne dirai pas qu’il s’agit d’un grand classique. Jack Williamson a produit des livres beaucoup plus intéressants que celui-ci (La légion de l’espace, les humanoïdes, Plus noir que vous ne pensez). Comme beaucoup de livres de Jack Williamson, il résiste mal au passage du temps. Même en essayant de se remettre dans le contexte de l’époque à laquelle il a été écrit (1955), il est difficile de rester captivé par cette histoire. Et en matière de grandeur et décadence d’empire stellaire, je renverrai plutôt le lecteur vers Fondation de Isaac Asimov.

Si en toile de fond il y a ce pont sur les étoiles, qui n’est rien d’autre qu’un réseau de tubes dans lesquels les vaisseaux se déplacent plus rapidement que la vitesse de la lumière, l’idée parait peu probable technologiquement parce que depuis lors Stargate ou le film Contact sont passés par là et renvoient ce pont sur les étoiles à ses chères études. Et en matière de tube, Greg Bear nous a proposé des histoires beaucoup plus passionnantes avec Eon et Eternité.

Reste l’histoire. Horn un mercenaire a pour mission de tuer le directeur général de la compagnie qui a développé les tubes. La compagnie toute puissante a fait basculer le pouvoir vers la planète Eron, devenue centre de la galaxie car tous les tubes y mènent. Nous voilà face à une nouvelle Rome galactique qui détient le pouvoir absolu et la technologie nécessaire pour résister au temps.

Horn parvient à exécuter sa mission, mais se voit pourchassé à travers la galaxie. On assiste à une sorte de road-movie qui nous fait découvrir l’univers de Jack Williamson. Sur son chemin, Horn rencontre à plusieurs reprises le vieux Wu toujours accompagné d’un perroquet, qui, d’une certaine manière, influence ses actes. Actes qui vont mener Horn à libérer le peuple et mettre fin à la domination de la compagnie éronienne d’énergie, de transport et de communication.

Chose intéressante, chaque chapitre se termine par un historique qui nous en apprend plus sur l’empire galactique.

Cette réédition a été entièrement révisée. Elle est augmentée d’une préface de Gérard Klein et d’une postface de James E. Gunn.

Si comme moi vous avez déjà lu le livre dans son édition précédente, ce livre vous rafraîchira la mémoire. Cette nouvelle édition remplira bien son rôle et remplacera sans problème votre vieux Masque ou Satellite, et vous fera passer quelques heures de lecture agréable.

Pour ceux qui n’ont jamais lu ce livre, je leur demande un peu d’indulgence en essayant de s’imaginer dans le contexte de l’époque. J’ajouterai qu’il s’agit d’un roman datant de l’âge d’or de la science-fiction.

Le pont sur les étoiles, Jack Williamson, Les Moutons électriques, 2010, 246 pages, illustration de Marie Jeffard

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Commentaires

Excellente critique, mon cher Marc !

Bruno