Pierres du rêve (Les)

Bon, la SF n’est pas toujours une littérature sérieuse avec des réflexions spéculatives entrelacées des dernières théories scientifiques. Quand le détective de service fait, sans cesse, référence à son idole Humgart Bophrey, que tous les noms de référence sont tordus de la même manière (mais pas les noms de voitures ?), et que l’histoire s’embarque vers une parodie loufoque d’une aventure de Bogart, avec blondes « supervixens » et truands en tous genres, vous savez qu’il n’y aura rien à retenir de l’histoire sinon l’amusement qu’elle vous aura apporté.

Et ça marche, même quand les bizarreries dans les noms sont expliquées par un univers parallèle (ceci étant, un univers qui ressemblerait tellement au nôtre et dans lequel les noms seraient différents me paraît incompatible avec toute vision qui prend en compte le caractère chaotique de l’univers, et l’effet papillon des modifications linguistiques).

Pas question d’espérer la moindre cohérence scientifique… eh bien tant pis, on passera quand même un bon moment à suivre les aventures picaresques à souhait de Nelson Burett… et les deux nouvelles qui achèvent le volume ne sont pas tristes, elles non plus…

Les Pierres du Rêve, par Laurent Whale, paru chez Éons, collection Ailleurs, 2006, 236 p. - avec deux nouvelles, Cinquante-cinquante de Raymond Milési et Le Grand Chapardement, d’Alain le Bussy), couv. Alain Bertrand.