Rifteurs

Il s’agit du deuxième volume d’une trilogie, celui qui expose l’évolution entre la première crise, celle qui a abouti au cataclysme de la fin du premier volume, qui a vu déclencher le séisme qui a englouti la Californie, et le dénouement à venir. Lenie Clark, survivante de l’explosion nucléaire qui aurait dû anéantir tous les porteurs de la bactérie ßéhémoth, propage l’infection que certains essayent de contenir au prix de milliers de morts Elle rencontre différents personnages, alliés ou ennemis provisoires, et avance vers cette confrontation finale qu’apportera le troisième volume. Est-il nécessaire de préciser à quel point cette évolution lente et inachevée est frustrante pour le lecteur qui ne dispose pas du volume encore non paru ?


Autrement dit : impossible de juger ce volume isolé. La qualité des recherches de Peter Watts pour donner une image cohérente de ce monde possible et du conflit envisageable est indéniable, et est fidèlement rendue par la traduction scrupuleuse de Gilles Goullet, et les lecteurs qui ont apprécié le premier volet de l’œuvre ne seront pas déçus par celui-ci. Sauf sur le point essentiel : une fin en suspens...

Un détail pour moi : si le mot original « Rifters » a un sens en anglais, la traduction « Rifteurs » ne me paraît pas correcte. En français, les Fosses ou Failles océaniques ne portent pas encore le nom anglais de Rift, encore réservé à la seule « faille » africaine. Il aurait donc été envisageable qu’un mot français basé sur le mot « fosse » apparaisse dans l’hypothèse d’un groupe de travailleurs des fosses mis en vedette par l’actualité. J’avoue ne pas avoir trouvé quel pourrait être ce mot, mais « rifteur » ne m’a pas satisfait.

Sans compter que le titre original faisait allusion à un autre cadre de l’histoire, le Maelstrom qui a remplacé Internet. Maelstrom dont le fonctionnement, et l’apparition de programmes « intelligents » et autonomes, est l’un des sujets essentiels de cet épisode.

Alors attendons la conclusion à venir...

Rifteurs par Peter Watts, traduit par Gilles Goullet, Fleuve Noir 2011, 366 p., couv. © Colin Anderson.

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