V (2009) (série)
La série V devrait bientôt faire son apparition sur nos petits écrans. La première saison vient de s’achever sur la chaîne américaine ABC. Il ne reste plus qu’à attendre qu’elle soit doublée en français pour qu’une de nos chaines télés la diffuse. Personnellement je n’ai pas pu attendre.
Cette première saison de douze épisodes est à la hauteur des attentes des amateurs de science-fiction. Si elle reprend bien l’idée de base de la première version sortie dans les années quatre-vingt, elle nous dévoile des nouveaux personnages et une intrigue autrement plus complexe. Il y a autant de différences entre l’ancien V et le nouveau, qu’entre l’ancien Galactica et le nouveau. Les personnages sont plus développés. On n’a plus affaire à des cowboys un peu naïfs qui entrent et sortent des vaisseaux-mères comme si ils allaient à l’église. Ils sont plus méthodiques, plus réfléchis et restent confrontés à leurs doutes.
La nouvelle série nous présente l’agent du FBI Erica Evans (Elizabeth Mitchell). Mère célibataire qui doit à la fois traquer les terroristes, s’infiltrer et s’occuper de son fils Tyler âgé de 17 ans. Elle est encadrée par le prêtre Jack Landry (Joël Gretsch), qui commence à douter de ses propres convictions, et par Ryan Nichols (Morris Chesnut), un homme d’affaires qui est en fait un visiteur infiltré sur Terre depuis une dizaine d’années. Il faut ajouté Kyle Hobbes (Charles Mesures) qui joue le pur et dur terroriste. Du côté des visiteurs on trouve le personnage d’Anna (Morena Baccarin), la reine des visiteurs, et sa fille Lisa (Laura Vandervoort). Entre les deux groupes de personnes, on trouve le reporter télé Chad Decker (Scott Wolf) qui est presque le porte-parole des visiteurs alors qu’il devrait être objectif pour un journaliste.
Les personnages sont bien campés et les différentes intrigues se chevauchent parfaitement. Les acteurs nous sont familiers. Certains viennent de Stargate SG1, Stargate Atlantis, Galactica, Lost, les 4400, Smalville. Morena Baccarin qui jouait la reine des Oris dans Stargate se retrouve ici à la tête des visiteurs. Dans la première série elle était belle et dangereuse. Ici elle fait froid dans le dos, tellement elle est sournoise, puissante et dangereuse. La Diana de la série des années quatre-vingt est une jolie poupée par rapport à Anna la reine des visiteurs.
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On assiste à l’arrivée de vingt-neuf vaisseaux qui se placent au dessus de grandes villes de la Terre. Les visiteurs viennent en paix et pour apaiser les craintes, aident à soigner les humains. Mais si le public ne connait pas leurs motivations réelles, les personnages principaux de la série seront rapidement confrontés à ceux-ci. La cinquième colonne est l’organisation qui s’oppose aux visiteurs. Elle est constituée d’humains, mais aussi de visiteurs qui se trouvent sur terre ou dans des vaisseaux-mères. On découvre rapidement que des éclaireurs avaient été envoyés dix ans plus tôt et qu’ils s’étaient implantés sur Terre. Certains ont pris goût au mode de vie des humains et se sont rebellés contre leur propre race. Ils sont plus sensibles et éprouvent des émotions proches de celles des humains.
Oui les visiteurs sont des lézards. On ne les voit pas vraiment sous cet aspect là, mais des blessures ou des mouvements des yeux nous prouvent qu’ils ne sont pas humains. Dans cette première saison ils ne font que nouer des contacts avec les humains, les soigner, et proposent de permettre à certains d’entre-eux sélectionnés de venir vivre à bord de leurs vaisseaux-mères. Ils disposent d’une technologie bien supérieure à celle des humains et peuvent reconditionner les personnes ou tout simplement les ranimer après être mort. En dehors d’une assistance médical, ils proposent l’énergie bleue, une source d’énergie presque inépuisable, qui alimente leurs propres vaisseaux. En fait les visiteurs veulent rendre les humains dépendant de leur bonne volonté. Mais la cinquième colonne va s’atteler à faire échouer les plans des visiteurs.
Cette série est vraiment excellente. Les effets spéciaux sont d’un bon niveau pour une série de science-fiction. A chaque épisode, nous apprenons un peu plus sur les intentions des visiteurs. On devine dans le dernier épisode, qui termine sur un cliffhanger, que l’invasion est imminente. Mais les producteurs maintiennent le suspense et ne nous en disent pas plus. Il faudra attendre la deuxième saison.
Je conseille aux nouveaux spectateurs de ne pas se faire une idée à partir du pilote de la série. Après trois ou quatre épisodes, V dévoile tout son intérêt. Cette première saison n’a que douze épisodes. C’est peu, mais il ne nous en faut pas plus pour accrocher.
V (2009), 12 épisodes de 42 minutes, créé par Scott Peter et Jace Hall, basée sur la série initiale de Kenneth Johnson, produit par ABC.