Une femme que j’aimais

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Quand on lit Armel Job, c’est la Belgique qu’on lit, la Belgique du sud : la Wallonie.

On y retrouve les mêmes goûts, les mêmes odeurs. La Wallonie d’avant. Avec ses maisons au trottoir balayé, ses vieux assis sur le pas de la porte, les salons trop meublés, les étagères remplies de bibelots et de souvenirs.

Avec le roman Une femme que j’aimais, c’est ma grand-mère, ma tante, un oncle, une amie de mes parents que j’ai recouvrés. Je suis entrée dans leur cuisine, la même que celle de mon enfance. J’ai revu les habitudes, la messe du dimanche, les rencontres autour d’une tasse de café. J'ai apprécié aussi le goût de la Chimay bleue qui n'est pas le même dans une ville ou dans une autre...

Quand je me plonge dans un roman d’Armel Job, je sais que je vais y trouver ma mélancolie.

 

Pour tout cela, Une femme que j’aimais ne fait certainement pas exception.Claude, le narrateur et personnage principal, la trentaine à peine, découvre Adrienne, sa tante aimée, morte dans sa cuisine. Il s'en veut, il venait de refuser une confidence qu'elle avait eu envie de lui faire...À partir de ce moment, Claude commence son enquête. Il élabore des hypothèses, les vérifie, en découvre d’autres. Il suit le cheminement de la vie d’Adrienne et fait des découvertes étonnantes sur sa propre famille. Des secrets qu'il n'aurait jamais devinés.De suppositions en soupçons, en démentis, en vérifications, il progresse lentement vers une vérité...

 

De tous les romans d’Armel Job que j’ai lus, c’est celui que j’ai trouvé le moins plausible dans le récit. Sans doute est-ce dû à la personnalité du narrateur. Je ne suis pas arrivée à adhérer tout à fait aux convictions de Claude. Je le trouvais un peu naïf, un peu trop confiant dans ses hypothèses. J’avais parfois envie de lui dire : « Mais enfin, Claude, réfléchis donc... ». 

Mais tout le meilleur des romans d’Armel Job, je l’y ai trouvé : l’atmosphère, la lente avancée dans le récit, les gens, les paysages de notre passé... C’est sûr, vivement le prochain que je m’y replonge !

 

Une femme que j’aimais par Armel Job, Robert Laffont

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