Troisième période ou l'oiseau vole de plus en plus haut

Numéro 16

mars 1989 (274 pages)

Phénix tient la grande forme et consacre un dossier à pas moins de cinq auteurs : Philipp Mann, Bruce Sterling, David Brin, William Gibson, Tim Powers. À l’époque, ces auteurs sont peu connus, mais depuis, ils ont fait du chemin ! Interviews des auteurs, accompagnées de deux inédits de Philipp Mann et David Brin.

Nouvelles traduites de l’espagnol et de l’anglais.

Revues nouvelles : Le Courrier SF, L’Encrier Renversé, Mellonta. Une petite équipe, formée de Marc Bailly, Pierre Efratas, Bernard Goorden et David Martin, se rend à Clermont-Ferrand. Après avoir commis quelques tours pendables sur lesquels il y a heureusement prescription, les quatre mousquetaires participent à l’une des plus belles manifestations du genre. À cette occasion, Norman Spinrad, très en forme, déclare : " La SF américaine, c’est 95 % de merde ! " Là-dessus (phénomène de compensation ?), Bernard Goorden avale un nombre appréciable de croissants dans sa chambre d’hôtel en se répétant qu’heureusement il reste les 5 %.

Numéro 17

juin 1989 (326 pages)

Cette fois, le dossier est consacré à Daniel Walther, ce qui entraîne un face-à-face épique entre Marc De Leeuw et Pierre Efratas, et un débat (presque) courtois de plusieurs pages. Interview avec Michel Lamart et nombreux inédits de Walther. À ce sommaire déjà copieux s’ajoutent des nouvelles traduites du russe et du polonais, ainsi qu’un inédit de R.A. Lafferty.

Nouvelle revue : Humeurs et rumeurs.

Le comité de rédaction évolue aussi rapidement que la revue : départ d’Eric Dejaeger et de Daniel Derbaudrenghien ; arrivée de Daniel Van Boxlaer.

Les Phénix numéros 12, 13 et 15 sont épuisés.

Parution du Chimère numéro 4 avec, bien entendu, un recueil de Daniel Walther.

Délégation de Phénix, qui déploie ses tréteaux à l’occasion d’une grande rencontre du livre fantastique et SF à Roanne. Marc Bailly, Pierre Efratas, Daniel Van Boxlaer et Jean-Claude Vantroyen y rencontrent plusieurs auteurs québécois. Face à un Vantroyen éberlué, Grands-Pas est pris de transe mystique : il s’en prend aux nuées grises qui déversent leur content de flotte et, pour parvenir à ses fins, finit par faire appel à Kvar, le Dieu des Dieux, qui écarte la nuée. Long silence atterré, suivi d’une incartade autoroutière de M.B. qui convie un infortuné chauffard à un duel à la perceuse-foreuse. Hormis ces actes irresponsables qui dénotent un manque absolu de maturité, Phénix a vendu un grand nombre d’exemplaires de sa production.

Numéro 18

septembre 1989 (276 pages)

Le dossier de ce superbe numéro est consacré à Isaac Asimov et comporte une interview de Jean-Pierre Andrevon. Phénix poursuit des expériences innovatrices en inaugurant un courrier des lecteurs décapant, mais qui durera ce que durent les roses : " Flammes, fumées et cendres. "

Poursuivant sur sa lancée quelque peu frondeuse, l’équipe de Phénix décide de provoquer une interrogation, qu’elle espère salvatrice, sur l’attribution des prix. Cette action irrespectueuse mobilise de nombreux lecteurs qui " nominent " des textes parus dans ses pages. Ce crime de lèse-dinosaure, pourtant des plus démocratiques, provoque un beau scandale dans le landerneau. Sur les cinq prix sortants, quatre sont sélectionnés, le cinquième étant évidemment le vainqueur.

À l’occasion d’une mini-convention, délégation à Paris constituée de Marc Bailly, Marc De Leeuw et David Martin.

Une nouvelle revue montre le bout du nez : CSF.

Numéro 19

décembre 1989 (242 pages)

Ignorant encore le succès que va rencontrer ce numéro, réédité et augmenté encore deux fois par la suite, notre dossier est consacré au grand John Ronald Ruell Tolkien. À cette occasion, Phénix amplifie encore sa technique d’observation à regards multiples : un auteur n’est plus analysé par le truchement de la seule littérature, mais l’est aussi par le déploiement de son imaginaire dans d’autres formes d’art.

Ce nouveau numéro-événement comporte également des interviews de Patrice Duvic et de Pierre K. Rey.

Parution de Chimère numéro 5, consacré aux nouvelles québécoises.

Il s’agit là du dernier numéro réalisé sur notre Schneider déclassé.

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