Toy Story 3

Réalisateur: 

Le tournant de la vie



Le déménagement

Mine de rien, onze ans se sont déjà écoulés depuis la sortie de Toy Story 2 et Andy est maintenant devenu un jeune adulte, âgé de 17 ans, qui s’apprête à partir dans quelques jours pour l’université. De son côté, Molly se réjouit à l’idée de pouvoir enfin récupérer la chambre de son frère dès que celui-ci aura quitté la demeure familiale. Pour l’occasion, leur mère demande à Andy de faire le tri dans ses affaires avant de vider complètement sa chambre avec pour consigne que tout ce qui ne sera pas entreposé au grenier partira systématiquement à la poubelle mais, face à son coffre à jouets ouvert devant lui, Andy ne sait que faire de tous ses fidèles compagnons de jeux avec lesquels il a vécu tant d’aventures épiques et palpitantes : doit-il les garder auprès de lui ou s’en séparer définitivement, telle est la question ?
Après mûre réflexion, il décide d’emmener Woody avec lui et d’entreposer tous ses autres jouets au grenier mais, pressé par le temps, il les entasse dans un sac poubelle vide, au lieu de les mettre dans un carton, qu’il dépose ensuite au pied de l’escalier menant au grenier avant de s’éloigner pour s’affairer à autre chose. Quelques minutes plus tard, sa mère, persuadée qu’il s’agit-là d’un sac rempli de détritus, ramasse par mégarde le sac poubelle contenant les jouets et le dépose sur le trottoir juste avant que la benne de ramassage ne passe collecter les ordures pour les amener à la décharge municipale. Woody, ayant assisté à la tragédie depuis la fenêtre de la chambre d’Andy, s’empresse de partir à la rescousse de ses infortunés amis.

Panique à Sunnyside

Woody arrive de justesse à éviter le pire à ses amis mais, à peine de retour à la maison, ces derniers ne se retrouvent, une fois encore, transbahutés dans un carton à l’intérieur de la voiture de la mère d’Andy avant d’être déposés à l’accueil de Sunnyside, un jardin d’enfants où ils se réjouissent par avance de faire le bonheur de la ribambelle de joyeux bambins qui s’y amusent tout au long de la semaine. La bande de copains est accueillie à bras ouverts par les nombreux autres jouets résidant à Sunnyside avec, à leur tête, Lotso, un bienveillant ours en peluche, de couleur rose et blanche, avec un nez en velours violet qui est parfumé à la fraise.


L’avenir s’annonce donc particulièrement radieux pour les anciens jouets d’Andy mais après leur 1ère journée passée dans les lieux, ils ne tardent malheureusement pas à réaliser que ce qui ressemblait à 1ère vue à un petit Paradis est, en réalité, un véritable Enfer : le jour, ils sont persécutés par une horde de bambins déchaînés qui se comportent en petits monstres à leur égard et, la nuit, ils sont séquestrés par Lotso (qui cache sous son air affable une personnalité torturée) et ses sbires qui obéissent aveuglément à leur Chef. Tous ceux qui osent s’opposer à lui en font les frais, à commencer par le pauvre Buzz qui se fait “reprogrammer” à son insu.

Ayant, par hasard, appris ce qui se passait réellement entre les murs de Sunnyside, Woody n’écoute alors que son courage pour se porter au secours de ses amis et tenter de les sauver, une fois encore. Comme à l’accoutumée, Woody et sa bande de copains vont devoir faire preuve d’entraide et de beaucoup d’imagination pour d’échafauder un plan afin se sortir de cette galère pendant qu’il en est encore temps.

Le grand départ

Ce grand chambardement dans la vie d’Andy et de sa famille est le point de départ de Toy Story 3. La plupart des personnages (qu’il s’agisse d’humains comme Andy et sa mère ou des jouets) est à un tournant de leur vie. Il va donc leur falloir accepter cette nouvelle situation et s’adapter aux divers bouleversements qui vont de pair. Face à l’avenir incertain qui s’annonce et, malgré la désertion du bataillon des soldats en plastique, Woody continue d’être la voix de la raison. Tous les jouets ont confiance en lui et il fera tout pour s’assurer qu’aucun d’eux ne sera abandonné.


C’est l’occasion, non seulement, de retrouver Woody et sa bande de joyeux drilles (Buzz l’Éclair, Jessie et son fidèle destrier Pil Poil, Rex, Zigzag, les Aliens, Bayonne ainsi que l’heureux couple formé par Monsieur et Madame Patate toujours aussi fous amoureux l’un de l’autre) mais aussi de découvrir une pléthore de nouveaux personnages tout aussi attachants que ceux que l’on connaît déjà (y compris les “méchants”), qu’il s’agisse d’humains (comme Bonnie, une charmante fillette débordante d’imagination, et sa mère qui travaille à Sunnyside) ainsi que de très nombreux autres jouets, divers et variés (en peluche, en chiffon, en plastique ou en métal) qui, soit appartiennent à la douce Bonnie, soit font partie de la terrible bande à Lotso.

Barbie est également à nouveau de la partie et tient, cette fois-ci, un rôle plus important dans la mesure où elle fait la connaissance de Ken, véritable fashion victime qui dispose non seulement d’une hallucinante garde-robe mais aussi d’un ego surdimensionné. Elle va s’avérer incapable de résister à son charisme dévastateur bien que son comportement soit loin d’être celui d’un véritable Prince Charmant digne de ce nom.

L’enfance de l’art

L’excellent scénario, qui revisite à sa façon La Grande Évasion, est un harmonieux mélange entre d’époustouflantes scènes d’action (comme la scène d’intro qui est un vibrant hommage aux westerns hollywoodiens de la grande époque avec sa rocambolesque attaque de train ou encore celle qui se déroule au cœur d’une immense décharge d’ordures ménagères dotée d’un gigantesque incinérateur), d’émouvantes scènes dramatiques (comme le poignant flash back qui nous relate le tragique passé du malheureux Lotso)
et de moult séquences burlesques, bourrées d’idées ingénieuses (comme la reprogrammation de Buzz ou les péripéties subies par Mr Patate) ainsi que d’un humour décoiffant (comme le défilé de mode dont Ken est la vedette ou encore le moment où Buzz se retrouve par erreur en mode “espagnol”), le tout étant mis en valeur par une technologie encore et toujours plus performante. Toute la magie de Pixar opère ici, une fois encore, faisant aussi bien le bonheur des enfants que des adultes. On en redemande encore et encore.

Toy Story 3

Réalisation : Lee Unkrich

Avec les voix anglaises de : Tom Hanks, Tim Allen, Joan Cusack, Don Rickles, Wallace Shawn, John Ratzenberger, Estelle Harris, John Morris, Laurie Metcalf, R. Lee Ermey, Jodi Benson, Ned Beatty, Michael Keaton

Sortie le 14 juillet 2010

Durée : 1 h 40

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