Créature de la nuit

Il est ado et des conneries d’ado, il en cumule un tas.

Sa mère, en manque d’affection, tente tant bien que mal de se refaire une nouvelle vie.

Loin des grandes villes, cette mère de famille plus paumée qu’autre chose, essaie de rassembler les morceaux d’une vie qui s’étiole.

Seulement, notre héros ne l’entend pas de cette oreille.

Il n’a qu’une chose en tête : s’évader le plus vite possible de ce trou à rat construit sur un chemin des elfes. Rejoindre coûte que coûte ses copains de Dublin pour refaire les quatre cents coups.

Une bêtise de plus et le voilà condamné à travailler pour le fermier voisin.

Ce n’est pas un tendre. Ce n’est pas non plus une brute épaisse.

Mais c’est un homme qui travaille depuis bien longtemps la terre.

Bien évidemment, le caractère va avec.

Tout d’abord houleuse, les relations entre cet ado indiscipliné et rebelle et ce paysan vont tout doucement se réguler et devenir une relation dure, mais honnête.

C’est vrai, c’est génial et admirablement écrit.

C’est vrai aussi, j’ai avalé les pages de bout en bout sans en perdre une miette.

Seulement le sujet le plus important, celui qui nous intéresse le plus - J’entends par là, l’imaginaire sous toutes les formes que nous avons l’habitude de côtoyer - et bien, mes pauvres amis, ici c’est quasi désertique.

Si peu que l’auteure aurait pu s’en passer sans que cela influe sur l’histoire.

L’on peut classer ce roman, excellent du reste, dans un tout autre genre.

Il est évident que cette soucoupe de lait et une minuscule créature ne nous plongent pas dans un roman dit fantastique.

Juste une histoire de folklore.

C’est d’autant plus dommage que l’auteure pourrait être classée dans un genre qui ne lui sied pas et du coup, influer sur sa carrière très prometteuse.

Mais pas dans ce genre.

THOMPSON Kathe, Créature de la nuit, traduction de Marie de Prémonville, Editions Baam !