Centrale en chaleur (La)

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Comment résumer un livre qui tourne autour de la réalisation d’un film pornographique à but philanthropique ?

Disons que c’est le long cheminement d’un réalisateur de X qui se demande comment produire ce film, réclamé par son patron, pour rendre hommage aux victimes de la centrale de Fukushima, sous la forme de chapitres « Making of ».

A part une indigestion de « bite » et « chatte » à toutes les pages, le livre est surtout un exutoire contre l’espèce de diktat, d’omerta qui touche la société japonaise depuis l’accident nucléaire. C’est burlesque, la présentation graphique des textes est variée entre tailles de typo, gras, italiques, pictogrammes.

Plus que pour son histoire, c’est à lire comme un panorama de révolte d’un peuple qui s’enlise dans une morbidité nombriliste.

Et à titre personnel, ayant un peu étudié la langue, j’ai surtout halluciné sur la difficulté de la traduction et j’adorerai avoir quelques pages originales en main pour profiter de leur « poésie » (la poésie japonaise est visuelle et pas en rimes comme la nôtre). Car quelques que soient les grandes qualités du traducteur, je crois que c’est impossible de faire passer cette notion entre deux langues si différentes dans leur approche poétique.

La centrale en chaleur par Genichiro Takahashi, traduit par Sylvain Cardonnel, illustré par Pierre Seydoux, Books editions

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