Superflus

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Qu’est-ce « être superflu » ? Inutile, encombrant ?

 

Découvrez ici comment on décide de disparaître. Parce qu’on l’a choisi, parce qu’on a si peu de vie sociale que peu de monde va remarquer notre éclipse. Parce que vieillir coûte cher à la sécurité sociale et qu’ainsi, on peut limiter les dégâts.

 

Comment fait-on pour se rendre invisible, comme le héros, Victor, alors que la vie cherche à toujours vous récupérer, vous réinclure dans un tissu social que vous fuyez ?

 

Hugo Poliart est Belge et c’est son premier roman qui est publié pour inaugurer une nouvelle collection (« Livres Libres » chez Academia) d’auteurs belges ou ayant de fortes relations avec la Belgique.

Sur son blog (www.dansuncarnet.be), Hugo explique son « geste » : « […] J'ai démissionné de ma vie le 1er avril 2015, avec l'ambition de relever un défi personnel : écrire mon premier roman. L'idée me trottait dans la tête depuis quelques années, mais je ne m'étais jamais autorisé de concrétiser ce rêve. Comme souvent avec les premiers romans, j'avais le début de l'histoire : un européen disparaît de sa vie sans laisser de trace, avec l'aide d'une organisation nébuleuse qui lui propose de vivre un autre type d'existence. Afin de comprendre ce qui pouvait se passer dans la tête du personnage principal, je me suis mis dans sa peau pour quelques semaines. Je suis parti seul dans un pays lointain où je n'avais jamais mis les pieds, la Colombie. J'ai coupé mon téléphone et me suis déconnecté des réseaux sociaux pour me concentrer exclusivement à l'écriture […] ».

 

La suite, c’est le livre qui porte un œil critique mais amoureux sur la vie en général, sur l’espoir qui reste toujours au fond d’un homme, même le plus désespéré, sur la nécessité de relativiser le regard des autres sur soi mais aussi sur la richesse de la relation aux autres, un ouvrage qui parle de déshumanisation en étant foutrement humain et plein d’humanité.

 

On suit Victor dans des chapitres alternant des billets d’un journal/roman et le récit d’une vie, à la découverte d’un pays chaleureux alors que lui cherche à s’isoler. L’auteur est tombé amoureux de la Colombie qui le lui rend bien aussi, qui le choie et le favorise, qui lui offre des personnages originaux et pleins d’attention pour ce petit « Belga » perdu volontairement. Va-t-il retrouver son chemin et quel chemin ?

 

Fraîcheur d’un premier roman, critique d’une certaine superficialité, ce roman court est comme une promenade sur une plage,  avec des coups de vent iodé : il lave les esprits et remet les idées en place.

 

Pour les accros, un second livre est déjà en préparation et une interview d'Hugo Poliart sur le site.

 

Superflus par Hugo Poliart, couverture de l’auteur, Academia

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