Star Trek 11


Voilà un film que j’attendais depuis des années. D’abord parce que je suis un inconditionnel de Star Trek, ensuite parce que les vrais films de science-fiction se font trop rares sur les grands écrans. Ce Star Trek que j’attendais au tournant a été une grande surprise. Je me demandais qui pouvait bien relever le défi de ressusciter les personnages de Kirk, Spock et McCoy (et aussi de Uhura, Scotty, Chekov et Sulu). Et bien J.J. Abrams s’est lancé dans l’aventure pour le plus grand bonheur des fans (et de moi en particulier).


J’ai vu l’avant-première du film au BIFFF. Deux des acteurs du film étaient présents (ceux interprétant les rôles de McCoy et Sulu). La sécurité au BIFFF était plus contraignante que d’habitude. Les appareils photos et GSM étaient interdits dans la salle et devaient donc être remis aux préposés avant de pouvoir gagner la salle de cinéma. C’est légitime puisqu’il s’agit d’une grosse machine en avant-première.

Star Trek est un film rempli de scènes d’actions. Il n’y a presque pas de temps mort. L’histoire commence avec le père de Kirk qui, pendant douze minutes, commande un vaisseau qui fait face à un ennemi bien supérieur. La scène a pour seul but de nous faire découvrir dans quelles circonstances est né James T. Kirk. On suivra Kirk et Spock pendant leur adolescence, tandis qu’on découvrira McCoy lorsqu’il rentrera à Starfleet en compagnie de Kirk.
On fait ainsi la connaissance des personnages bien connus de la série classique. Les différents entre Spock et Kirk sont tellement grands qu’on se demande comment ces deux personnages vont devenir les meilleurs amis dans le futur. Et c’est à des confrontations qu’on assiste le plus souvent. De plus, Spock est Lieutenant alors que Kirk est cadet, doit devenir lieutenant puis capitaine. Situation très bizarre qui heureusement ne le restera pas. On découvre enfin comment Kirk a déjoué le test du Kobayashi Maru que Spock a conçu. On apprend aussi pourquoi McCoy est surnommé « Bones ». En fait, le film complète parfaitement les dix films précédents, sans faillir à la tradition.

Sans révéler l’histoire qui se laisse regarder, on constate rapidement que nous ne sommes pas dans la ligne de temps traditionnelle de Star Trek. J.J. Abrams est parvenu à moderniser la série, mais a aussi changer le cours des événements. Pour ne pas heurter la sensibilité des fans, il opte pour une ligne de temps qui sera modifiée dans le passé. Ce qui fait qu’on voit à la fois le Spock qu’on connait depuis quatre décennies (Leonard Nimoy) et le Spock de ce nouveau film. En prenant cette liberté, J.J. Abrams ouvre une voie qui permet de relancer la série.


Le film est tourné sur un ton vif et moderne, avec des scènes époustouflantes. L’Enterprise a été entièrement relooké mais reste reconnaissable. On retrouve enfin les pyjamas bleu, jaune et rouge qui manquaient aux fans.

Finalement je trouve ce film excellent. Il relance la franchise Star Trek. On peut imaginer qu’un ou deux films viendront compléter celui-ci. Et on retrouvera certainement les mêmes acteurs dans les mêmes rôles. Un film divertissant, pour amateur de Star Trek, mais aussi pour tous ceux qui veulent voir un bon film de science-fiction. Mais alors, n’y a t-il aucun défaut ? Si, il en a. Il ne laisse pas de temps au spectateur pour souffler. Et le mauvais de l’histoire a approximativement le même but que le mauvais dans Genesis. J’aurais aimé que la novellisation du film soit disponible au moment de cette avant-première. Mais c’est peut-être trop demander car la sortie officielle du film n’a lieu que trois semaines plus tard, et le livre sera bien disponible à ce moment là.


Je dirai donc : « Si vous aimez Star Trek, allez le voir et vous ne le regretterez pas ». Pour les autres, je dirai « C’est un excellent film de science-fiction ». A coup sûr, j’irai revoir ce film en salle et j’attendrai avec impatience le DVD de ce onzième opus. Excellent, il n’y a pas d’autre mot.

Star Trek 11, 2009

Réalisation : J.J. Abrams

Avec : Chris Pine (James T. Kirk), Zachary Quinto (Spock), Karl Urban (McCoy), Léonard Nimoy (Spock)

Sortie le 6 mai 2009

Durée : 2h08

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