Soupe sinon rien ! (Une)

Auteur / Scénariste: 
Illustrateur / Dessinateur: 

Plus qu’un simple aliment, la soupe est redevenue en quelques années la vedette des plats à préparer et à déguster. Parce qu’elle peut être roborative, diététique ou écologique, elle correspond toujours, et plus que jamais, à l’une des façons les plus saines de se nourrir.

Que ce soit en hiver, au printemps, en été ou à l’automne, elle est à nouveau incontournable et peut se décliner de multiples façons : « en famille », « simple et rapide », en « soupe du monde », en « soupe de nos régions », « pour les enfants » et même en « soupe chic ou originale » !

Organisé en quatre chapitres, avec vingt recettes par saison, on trouvera dans cet ouvrage des classiques customisés, des veloutés chauds ou froids, des potages, des soupes ou veloutés avec féculents, des bouillons maison (de légumes, de volaille), des jus détox pour lendemains de fête, des gaspachos.

Une bible des soupes en somme !

 

Bon, pour ce qui est de la « bible des soupes », ça me semble un peu présomptueux, surtout à côté d’autres publications qui ont déjà proposé des condensés de 500 recettes. Cela dit, à côté de cette phrase d’accroche commerciale, le livre remplit son rôle et propose un panel de soupes et potages déclinés selon les saisons. Il y a très peu de classiques. Les recettes sont originales et marient des goûts surprenants. Ketchup et sucre cassonade, fromage Maroille et endive, pour ne citer que deux exemples. Quelques suggestions étrangères font découvrir de nouvelles saveurs. Le fameux « phô » du Vietnam, la harira du Maghreb, etc. C’est plutôt diversifié et l’amateur de bonne souplette y trouvera des inédits, ainsi que de nouvelles idées et inspirations.  

Les recettes sont claires et les étapes bien définies. J’aurais malgré tout apprécié un complément d’informations. Dans la plupart des livres culinaires, quelques pictogrammes définissent la fiche « technique » de la recette juste sous le titre. On peut ainsi facilement connaître le degré de difficulté, le coût de réalisation, le temps de préparation, etc.  Dans ce livre-ci, ces informations techniques sont plus anecdotiques qu’autre chose. Il y a une estimation de quantité incompréhensible (4 personnages bicolores ou 4 personnages unicolores – absence d’échelle de correspondance), le temps de préparation, le temps de cuisson, et… le temps de préparation+cuisson. Je n’ai pas compris l’intérêt de cette dernière mention.

La mise en page est aérée et agréable. Chaque recette est illustrée par la photo du résultat. Là encore, petite déception. Le photographe a fait le choix de faire les clichés avec une très grande ouverture d’obturateur, réduisant ainsi fortement la profondeur de champ. Cette technique permet de mettre en valeur un point précis de la photographie tout en « floutant » le reste. Dans ce contexte, je trouve que ça ne fonctionne pas. Les prises de vue attirent le regard sur des éléments secondaires et esthétiques (copeaux de carottes, émietté de noisettes, ciboulette hachée) alors que le visuel serait bien plus parlant si c’était le plat dans son intégralité qui était bien net. J’ai peut-être trop d’exigences mais le non-initié en matière de photographie pourrait trouver les photos ratées. C’est dommage car, hormis ces deux points, le livre est une réussite et les intitulés donnent envie de cuisiner. Sur ce, je vous laisse pour aller tester le « velouté de potiron au bacon grillé ». Miam-miam.   

 

Une soupe sinon rien ! par Valery Drouet, photographies par Pierre-Louis Viel, Cherche Midi, octobre 2016, 200 pages, 978-2-7491-5098-7, 19€

lien externe : https://www.cherche-midi.com/livres/une-soupe-sinon-rien

Type: 

Ajouter un commentaire