Solaris n°185

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Terrible dragon de couverture de Guy England, qui inaugure bien le numéro. Curieuse nouvelle chinoise d’Orson Scott Card, Le Tricheur, assez politique.


Le Bandeau vert de Monsieur Hayashide Yann Quero, conte philosophique amusant, continue sur la lancée asiatique, nipponne, cette fois. M. Hayashi, employé anonyme, un peu distrait, a mis un bandeau vert, symbole de contestation : il devient un héros malgré lui. Utuk, d’Alain Ducharme, me semble le meilleur récit de ce Solaris. A mi-chemin entre les contes préhistoriques de Rosny Aîné et du Lovecraft de Démons et merveilles, l’auteur décrit l’itinéraire d’un jeune chamane vivant parmi une civilisation improbable, à qui l’on demande d’éloigner les esprits menaçants son village. Quittant la vallée d’Ur-Kalak, il s’en va vers la Plaine du Silence, réveille des créatures pétrifiées, puis le terrible Gardien. Une nouvelle au formidable pouvoir évocateur.

Hoveur drave, d’Olivier Ménard, est d’un accès difficile, par l’emploi de néologismes constants. Martin Hébert compose ensuite une belle étude sur les rapports entre l’anthropologie et la science-fiction, sujet très riche, de Robinson Crusoé à Star Trek.

Dans ses habituels « Carnets du Futurible », Mario Tessier ironise sur les diverses fins du monde suite aux prédictions dictées par les Mayas en 2012.

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