Daemon

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Expert en informatique, Matthew Sobol est atteint d’un cancer en phase terminale. Avant de mourir, il déclenche le chaos.

Le monde ne vit que par l’ordinateur.

Il délivre un virus informatique d’une puissance inimaginable.

Un plan machiavélique se met alors en branle.

Qui peut arrêter cela ?

Après avoir lu ceci, vous vous dites en fait, notre monde actuel est bien plus fragile qu’il y paraît.

Un gars futé et calé en informatique met les plus grandes nations, les plus grandes banques à genoux.

Cette histoire de Techno Thriller, l’on se dit :

- C’est possible au pas ?

Un doute nous effleure et en parcourant pages et chapitres, l’on se dit, mais bien sûr que tout cela est possible.

Chaque fois que FBI, la NSA et bien d’autres services plus compétents les uns que les autres s’apprêtent à déjouer Sobol, celui-ci leur coupe l’herbe sous les pieds.

Il les emmène dans un autre traquenard toujours plus vicieux, toujours plus difficile à vaincre que les autres.

Suarez est parvenu à faire ce à quoi un seul avant lui était arrivé.

Faire d’une histoire compliquée aux apparences inextricables et quelque part incompréhensibles, un roman qui se dévore de bout en bout sans jamais être à la traîne par des explications techniques hors de portée.

Seul le regretté Michael Crichton savait faire cela.

Et puis, j’aime bien quand les costumes trois-pièces du Pentagone et autres bureaux se font battre à plate couture par, ma foi, quelqu’un de plus futé qu’eux.

C’est tellement jouissif.

Le tout est ponctué de critiques acerbes de notre société de consommation.

Ce qui ajoute une pierre à cet édifice déjà bien charpenté.

Malgré ses apparences complexes qui peuvent en faire fuir plus d’un, ce Daemon est un régal d’ingéniosité.

Pas de temps mort, pas de répit.

Pris à la gorge par Sobol, ce Daemon, nous n’avons de cesse que de savoir comment tout cela va se terminer.

C’est vrai, il y a quelques morceaux de bravoure un peu surenchéris.

Mais bon, on ne peut faire rêver les gens sans héros sans peur et sans reproche.

Puis, après avoir terminé ce livre, on allume notre ordinateur et on se rend compte qu’en fait, cela vient tout juste de commencer.

Daemon par Daniel Suarez, traduit de l’anglais par Leslie Boitelle, couverture : Viviane Roch, Editions Fleuve noir

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