Rêves qui nous restent (Les)

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La City est une mégalopole divisée entre les ultra-riches et les pauvres qui survivent jour après jour en acceptant toutes les humiliations. Natalio est un flic de Classe 5, qui se contente habituellement de « dératiser » les bas fonds de la ville. Il est toujours accompagné de son électroquant, un androïde ancien acheté d’occasion qui présente quelques signes de faiblesse.

Aussi lorsque la société Rêves différents l’embauche contre une grosse somme pour résoudre un problème rencontré dans un de ses entrepôts, Natalio n’hésite pas un instant. Il va alors plonger dans les bas fonds pour trouver la solution. Échouer n’est pas une option.

 

Récit court et percutant, Les rêves qui nous restent propose une société divisée et violente, où les relations humaines sont soit monétaires soit inexistantes. Le héros est un flic de basse catégorie, dont la vie tant professionnelle que privée est une suite d’échecs. Il n’en reste pas moins humain et sensible, ce qui le rend attachant. Natalio est un mélange de violence et de naïveté.

Boris Quercia aborde aussi le thème de l’intelligence artificielle et son rôle, ou plutôt ses limites lorsque la singularité se produit. L’Homme joue aux apprentis-sorciers avec l’IA et s’étonne lorsque le feu lui brûle les doigts. L’androïde du récit est donc bien plus qu’un serviteur pour Natalio, même si l’analyse de leurs rapports n’est pas très développée.

Si l’enquête, au demeurant très légère, ne constitue pas le coeur du texte, elle permet de découvrir les rouages d’une City pas si improbable que cela, dans un texte à l’ambiance prenante.

 

Les rêves qui nous restent par Boris Quercia, traduit par Isabel Siklodi et Gilles Marie, illustré par Julien Rico jr, aux éditions Pocket, ISBN 9782266329729

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