Qaanaaq

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Le Groenland est une région qui dépend du Danemark. C’est la raison de la présence du policier Qaanaaq Adriensen sur la banquise, pour y résoudre les meurtres sanglants de quatre ouvriers de plateformes pétrolières.

Mais Qaanaaq va aller plus loin dans l’introspection parce qu’il est adopté, à moitié Inuit et trouvé errant, à 3 ans, dans la neige après la disparition de ses parents. Il porte le nom de la ville d’où il vient et où il va revenir plus de 40 ans après les événements. Car à Qaanaaq-ville l’attendent deux autres meurtres qu’on serait tenté d’attribuer à un grand ours blanc.

 

D’abord Mo Malø est bel et bien un pseudo pour un auteur français, parait-il plutôt prolifique.

Mais pour les fans – comme moi – des grandes étendues blanches, ce n’est pas très grave, s’il n’est pas couleur locale parce qu’on plonge dans le roman sans y penser. La culture inuite y est fort présente et je suppose que cela a fait l’objet de recherches méticuleuses et de l’appui d’un authentique Inuit pour les parties de textes inuits.

Moi, j’adhère à fond, parce que le rythme est trépidant et la fin est complexe et inattendue, mêlée de la réponse à une quête d’identité personnelle qui arrive en milieu d’ouvrage.

Sur le net, j’ai pu voir une critique qui dénonçait l’aspect « nordique » de superficie. Pourtant je lis pas mal de Suédois, Islandais ou Danois mais s’il y a un élément très marquant dans la parenté à l’écriture du Nord, c’est dans l’interaction entre thriller et politique (voir les séries télés comme Broen, The Killing ou Borgen).

Près de 500 pages, à consommer par tous les temps (mais j’aurais dû attendre la première neige. Zut, j’étais trop tentée).

Vu l’origine de l’auteur, je ne vais pas faire ici un plaidoyer pour les auteurs des pays de grand froid, mais ce livre en emprunte avec succès les codes et le dépaysement.

 

Qaanaaq par Mo Malø, éditions de La Martinière.

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