Proie du papillon (La)

Auteur / Scénariste: 

Sulfureux. Indécents. Mortels...

Avez-vous déjà entendu parler des Fils d’Éros ? On prétend à mi-voix que ces professionnels de la séduction joueraient avec les sentiments et bouleverseraient la vie de leurs victimes.

Judith de Ringis est une femme d’affaires aussi douée qu’impitoyable. Pour se débarrasser d’une concurrente gênante, elle requiert les services de l’un de ces mercenaires. Marco, dit le Papillon, s’engage à briser sa proie.

Cependant, manipuler les choses de l’amour n’est jamais simple, surtout quand les plus redoutables prédateurs se révèlent, eux aussi, capables d’émotions…

 

Alors… Au vu des chiffres de vente, ce baromètre sans lequel plus aucune maison d’édition ne semble vouloir autoriser la sortie du moindre ouvrage – oui,  je sais j’exagère… mais bon… c’est mon article…–, le suspense érotique a encore de beaux jours devant lui. Il a un public. Il a ses fans. Il a ses codes. Mais je ne m’y fais pas. Vraiment.

Dans ma petite tête de grand garçon élevé aux biberons des années ‘90, le suspense érotique donc, c’est plutôt Basic Instinct, avec une vraie héroïne quelque peu fêlée, qui ne se contente pas d’être un « mec avec des seins » et qui parvient à bâtir son pouvoir sur autre chose qu’une « féminisation » un peu simple de tous les poncifs de la domination masculine. Cette décalque un peu facile, se retrouve dans cette Proie du papillon, où une cheffe d’entreprise impitoyable (forcément…) décide de briser une concurrente (forcément…) en lui envoyant dans les pattes un bellâtre (forcément…). Les choses tournent au vinaigre lorsque le bellâtre (forcément…) se trouve mis en difficulté par le pouvoir de séduction de sa proie. Le tout étendu sur près de cinq cents pages… Menant à une conclusion convenue.

 

De toute évidence, je ne suis pas le cœur de cible de ce genre de roman. Et on pourra toujours me répondre, moi qui adore les thrillers musclés, qu’il suffit de remplacer la salope de service par un vilain patron de multinationales et la proie par un jeune cadre innocent poursuivi par une horde de mercenaires, pour obtenir le version « petit garçon » de ce « Martine joue du martinet »... Mais justement… Ne serait-il pas temps d’inventer, de chercher, de découvrir d’autres horizons ?

 

La proie du papillon par Stéphane Soutoul, Éditions Pygmalion

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