Pirates des Caraïbes : concept

Alors que l’on commence aujourd’hui à parler du troisième volet de la trilogie des Pirates des Caraïbes (Gore Verbinski), revenons le temps d’un article sur le premier opus du lot. Et grattons un peu, de manière à découvrir ce qui se cache sous ces atours de pure œuvre de divertissement hollywoodienne. Nous découvrons alors un film fort bien écrit, qui nous tient un discours relevant à la fois du domaine des sciences politiques et de la psychanalyse.

Que nous relate le film, en effet ?

Le récit gravite essentiellement autour de la personne de Jack Sparrow (Johnny Depp), flibustier excentrique en quête d’un trésor (comme il se doit pour ce genre de personnage haut en couleur), désireux de regagner le contrôle de « La Perle Noire », son navire. D’autres péripéties accessoires se greffent à cette colonne vertébrale, à l’instar de l’histoire d’amour qui lie Will Turner (Orlando Bloom) à Elizabeth Swann (Keira Knightley).


Toutefois, ne nous y trompons pas : le cœur de Pirates des Caraïbes réside dans cette course-poursuite éperdue dans laquelle s’est jeté Jack sur les traces de son bateau.

Chemin faisant, il va se trouver ballotté entre deux forces antagonistes, qui structurent le monde dans lequel il vit. D’une part, il va avoir à faire aux Tuniques Rouges, les troupes britanniques postées dans ces îles. Elles symbolisent très clairement « la Loi et l’Ordre », les principes stabilisateurs de la petite communauté qui prospère sous leur protection. D’autre part, il sera confronté à son ancien équipage, un groupe de pirates transformé en zombies (décidément, ils sont partout !). Ces derniers sont des « Hors-la-Loi », ils charrient « le Désordre » dans leur sillage.


Jack, tout au long du métrage, bascule successivement entre les griffes de ces deux groupes opposés. Cependant, aucune prison ne peut le retenir durablement : Sparrow (moineau en français) est un oiseau libre, léger comme l’air, qui se moque de ces cages à humains. Il prend régulièrement son envol pour échapper à ces contraintes pesantes.

Afin de parvenir à son but, il joue régulièrement de l’un de ces deux groupes décrits ci-dessus contre l’autre. Ni vraiment du côté de la Loi (après tout, c’est un pirate), ni complètement de celui de ces ignobles forbans (il n’est pas cruel), il trace son propre parcours. Un trajet dont il ne répond que devant « la Justice ». Nous trouvons là en effet la très classique opposition entre ce que dit la Loi et ce que décide la Justice. Jack ne fait pas ce qu’il doit faire (ce que la Loi veut qu’il fasse), mais ce qu’il est bon de faire (si l’on est juste).

Signalons toutefois que les choses, dans ce monde, ne sont pas aussi manichéennes qu’on pourrait le penser de prime abord. Les pirates ne sont pas totalement étrangers à l’idée de la Loi. Ils ont ainsi instauré un Code de substitution qui les lie (plus ou moins) et les bride un minimum dans leurs accès de violence chaotique. Inversement, les forces britanniques sont capables de faire preuve d’un peu de souplesse dans l’application du règlement, comme en témoigne leur choix de laisser filer Jack à la fin du film, acte de pure clémence.

En parallèle à ces réflexions d’ordre « politique », le film se penche également sur des questions relevant de la psychanalyse (freudienne, en l’occurrence). Outre le trésor, tout le monde convoite en effet ardemment le navire de Jack (cf. le titre original : The Curse of the Black Pearl).


Que lui veulent-ils donc tous, à ce maudit navire ? (enfin, plutôt à ce navire maudit)

Il faut comprendre le bateau de Jack comme un symbole de sa psyché. Constamment malmené entre son sur-moi (la Loi britannique) et son ça (les pirates régressifs), son moi peine à reprendre le contrôle de son embarcation. Pourtant, Jack n’aspire qu’à cela : rétablir son statut de « capitaine », reprendre la barre du gouvernail en mains.

Redevenir maître de son propre esprit, en somme.


Le rapport exclusif qu’il entretient avec ce navire explique pour beaucoup son comportement sexuel que beaucoup (surtout parmi les cadres dirigeants des studios Disney) ont trouvé ambigu, voire ouvertement homosexuel. En fait, il n’a pas besoin de partenaire (féminin ou masculin) autre que son navire (en anglais, les bateaux étaient souvent décrits comme féminins…).

La Perle Noire constitue sa seule compagne légitime. Il la reconquerra finalement au bout de moult péripéties. Il reprendra in extremis le plein contrôle de sa destiné.

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Commentaires

jador pirates des caraibes é jémeré savoir si le 4sortira un jour ???

moi ossi jador pirates des caraibes et je pense ke le 4 sortira

allo et oui il va y avoir un 4e film . Johnny depp a dit qu’il est pret a remettre son costume de pirates . Car il ne peut se passer de son costume que les enfants l’adore dans ce role. il l’a spécifié dans un revue.

je ne c pa i paré ke johnny depp é keira knyghtlei veule arété