Pandorum

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Voyage sans retour



Le grand sommeil

Deux astronautes, le caporal Bower et le lieutenant Payton, se réveillent l’un après l’autre après avoir passé un très long séjour en hyper-sommeil à bord de l’Elysium, un gigantesque vaisseau spatial qui a quitté la Terre depuis déjà plus d’un siècle. Plongés dans le noir, ils ont l’esprit encore embrumé et sont victimes d’une amnésie partielle qui a pour résultat qu’ils ne se souviennent plus ni de leur identité, ni de la mission qu’ils étaient censés remplir.
Les seuls sons qui leur parviennent sont d’inquiétantes vibrations provenant du cœur du vaisseau et les multiples tentatives pour prendre contact par radio avec les autres membres de l’équipage restent vaines. Prisonniers de la pièce dans laquelle ils se sont réveillés car la porte refuse de s’ouvrir en raison d’une panne générale d’électricité, il devient urgent pour eux d’en sortir pour comprendre ce qui se passe.

Perdus dans l’espace

Payton, souffrant de claustrophobie, c’est Bower qui part en exploration en rampant dans les étroits conduits d’aération tout en étant guidé par radio par son compagnon d’infortune. Progressant ensuite dans une quasi obscurité au sein d’un labyrinthe de couloirs qui sont dans un état de vétusté avancée et qui semblent déserts, il a l’étrange impression que plane autour de lui une indicible menace qui prend corps lorsqu’il subit les attaques violentes d’hideuses créatures. Il ne tarde pas à découvrir quelques rares survivants, parmi lesquels figurent Nadia (une scientifique dont la mission à bord de l’Elysium consiste à superviser une banque génétique destinée à répandre la vie sur une autre planète) et Manh (un expert agricole d’origine vietnamienne qui ne parle que sa langue natale), qui vivent cachés car ils sont traqués en permanence par de terrifiantes créatures avides de chair humaine.
Ensemble, ils vont essayer de découvrir ce qu’il s’est réellement passé à bord pendant leur sommeil. Bower est ingénieur mécanicien et, bien qu’il ne se souvienne pas de grand-chose, il comprend rapidement que le vaisseau est à l’agonie et risque de se démantibuler sous peu si les rares survivants ne font pas quelque chose très rapidement.

Le vaisseau de l’angoisse

Alors que la Terre se meurt, des milliers d’humains ont été envoyés dans l’espace à bord de l’Elysium, un gigantesque vaisseau pouvant abriter jusqu’à 60.000 personnes, à destination d’une très lointaine planète capable de les accueillir pour s’y installer. Ce que les humains n’avaient malheureusement pas prévus c’est qu’ils ont, peu à peu, été atteints d’un Syndrome Orbital Dysfonctionnel, baptisé “Pandorum”. Ce mal, lié à l’immensité de l’espace ainsi qu’au sentiment d’isolement et de solitude qu’il procure, empêche tous ceux qui en sont victimes de distinguer le Bien du Mal et se manifeste par des hallucinations, des tremblements ainsi que des saignements de nez. Pendant les 125 années qu’aura duré leur interminable voyage dans l’espace, les humains embarqués à bord de l’Elysium ont finalement muté et se sont transformés en hideuses créatures anthropophages.

Pour apporter plus de réalisme à l’histoire, Alvart a tenu à limiter l’utilisation des effets numériques et à privilégier au maximum les trucages à l’ancienne. Les effets de maquillage des créatures maléfiques (composés de prothèses faciales en silicone et de prothèses corporelles en mousse de latex) ont été confiés aux talentueuses équipes de l’incontournable Studio Stan Winston. Les monstres, baptisés les “Chasseurs”, ont été interprétés par 17 comédiens qui se sont glissés dans leur peau tandis que 70 figurants ont été transformés en mutants intermédiaires. L’armure des Chasseurs se compose de divers morceaux de métal prélevés dans le vaisseau, maintenus par des brides de cuir et doublés d’un revêtement afin de protéger certaines parties sensibles de leur corps et d’y attacher leurs puissantes armes ou leurs trophées.


Le tournage s’est déroulé dans les célèbres Studios de Babelsberg ainsi que dans une centrale électrique désaffectée de Berlin. Le vaisseau spatial, qui s’inspire du style futuriste post-industriel, comporte une cinquantaine de décors différents. L’éclairage revêt ici une importance capitale dans la mesure où l’action se déroule dans une quasi-obscurité une bonne partie du temps ainsi que dans des espaces confinés (couloirs étroits, conduits d’aération).

Si ce space opera horrifique nous rappelle à certains moments Event Horizon ou encore la saga des Resident Evil transplantée dans l’espace, c’est que le film a pour producteurs le trio composé de Paul W.S. Anderson, Jeremy Bolt et de Robert Kulzer mais on y retrouve aussi d’autres influences comme celle de l’incontournable Alien et de ses suites ainsi que de Solaris. Mélangeant tout à la fois la SF horrifique, le film d’action et le drame psychologique, le scénario, respectueux des codes du genre tout en multipliant les rebondissements (même si certains d’entre eux sont assez prévisibles), se focalise alternativement sur les scènes d’action et sur la psychologie de son quatuor de personnages humains. La fin ouverte semble confirmer la rumeur qui prétend qu’il s’agirait-là du 1er volet d’une trilogie qui permettra d’explorer plus avant le nouveau monde de Pandorum.

Pandorum

Réalisation : Christian Alvart

Avec : Dennis Quaid, Ben Foster, Cam Gigandet, Antje Traue, Cung Le

Sortie le 30 septembre 2009

Durée : 1 h 45

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