POLIART Hugo 01

Auteur / Scénariste: 

Dites-nous quelque chose à votre propos. Qui êtes-vous ?

Je m'appelle Hugo. J'habite Bruxelles et je suis un peu amoureux de la Colombie. Pour le reste, comme j'ai quitté toutes mes activités pour écrire mon premier roman, j'imagine que je suis en train de devenir écrivain ?

 

Comment en êtes-vous venu à l’écriture ?

J'ai toujours écrit, depuis tout petit. Mais seulement des textes courts, des éditoriaux, des chroniques. Avec une certaine facilité d'après mon entourage. Le roman, c'est la première fois. Je ne sais pas si c'était une bonne idée. Les lecteurs jugeront.

 

Victor Daller, le héros de « Superflus », disparaît volontairement. Vous avez aussi tenté cette expérience. Quelques mots à ce sujet ?

J'ai voulu en effet me mettre dans la peau du personnage principal. Je suis parti en Colombie seul, sans dire à mes proches où j'étais, et j'ai coupé mon téléphone pendant des semaines. Je ne connaissais personne là-bas et je ne parlais pas la langue. C'est une expérience inoubliable sans laquelle je n'aurais jamais pu écrire ce roman.

 

Qu'est-ce qui vous a séduit en Colombie ?

De tous les pays que j'ai vus dans ma vie, la Colombie est celui où la différence entre ce que j'en pensais avant d'y aller et après, est la plus grande. La surprise a été totale. Vous allez encore beaucoup entendre parler de ce pays dans les années qui viennent.

 

Vous êtes vous senti « superflu » et quand ?

Nous sommes tous superflus un jour ou l'autre. Partir sans laisser d'adresse, c'est un peu comme mourir. C'est triste à dire, mais on est vite oublié et remplacé. Et en même temps, quand on est « superflu », on est totalement libre. Et là, on peut décider de redevenir essentiel en un claquement de doigt.

 

Votre marque de fabrique pour communiquer sur les réseaux et sur votre blog est un carnet. Comment cela a-t-il commencé ?

Quand j'ai décidé d'écrire mon premier roman, je me suis acheté un carnet et j'ai un peu redécouvert le plaisir d'écrire à la main. Les mots semblaient avoir plus de présence sur le papier. Et puis, c'est une contrainte. Et la contrainte, c'est la clé de la créativité.

 

L’écriture, êtes-vous accro maintenant ?

J'ai toujours aimé jouer avec les mots. Je prendrai toujours plaisir à écrire. Je dois être accro de naissance.

 

Quel est votre principal trait de caractère ?

La curiosité.

 

Qu’est-ce qui vous énerve ?

Les réunions de copropriété. Je pense que c'est la chose la plus terrible qu'on puisse infliger à un être humain : assister à une réunion de copropriété.

 

Quels sont vos hobbies ?

Mon hobby, l'écriture, est devenu mon activité principale. Sinon, j'aime voyager, me balader dans le monde et rencontrer des gens qui pensent différemment.

 

Quel est votre rêve de bonheur ?

Je suis déjà heureux. Cela n'a jamais été un rêve. Je sais que c'est dur à faire comprendre, mais je n'attends rien de plus que ce que je vis maintenant. Je suis en bonne santé déjà, c'est une chance inouïe. Pour tout le reste, il y a toujours une solution.

 

Par quoi êtes-vous fasciné ?

Je suis fasciné par les gens qui font leur travail avec bonheur et passion. En Colombie, il y a en a beaucoup.

 

Vos héros dans la vie réelle ?

Mes héros sont des gens totalement inconnus. Ce sont les héros de la vie quotidienne qui font des choses incroyables et que personne ne voit. Ce sont eux qui changent le monde. Il y a un gars qui tient la porte ouverte au métro Louise tous les matins aux heures de pointe, en espérant une pièce de monnaie. Ce type ouvre la porte à des milliers de gens chaque jour et la plupart ne lui disent même pas bonjour. C'est hallucinant.

 

Votre vie est-elle à l’image de ce que vous espériez ?

Je suis en tout cas sur le bon chemin pour y arriver. Et comme le chemin compte plus que la destination, je devrais dire oui.

 

Citez-nous 5 choses qui vous plaisent.

Rire et faire rire.

Partager un repas avec des amis.

Voir le soleil se lever sur une ville.

Parler d'autres langues.

Sortir d'un cinéma ou terminer un livre avec de nouvelles idées en tête.

 

Cinq choses qui vous déplaisent

Les coups de klaxon inutiles.

Le nivellement par le bas.

La jalousie.

Le manque de respect des biens publics.

L'hiver en Belgique.

 

Last but not least une question classique : vos projets ?

Je rêverais de voir mon premier roman traduit en espagnol dans une librairie de Bogota. Ce jour-là, je crois que je vais pleurer. Sinon, je viens de terminer mon second roman, « Lulo ». Il sera très différent du premier. Je pense que c'est le deuxième qui va décider si je peux devenir écrivain ou pas.

 

Critique de "Superflus"

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