Lion du Caire (Le)

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Le Lion du Caire

L’Égypte au temps des Templiers, alors qu’Amaury règne sur Jérusalem et s’impatiente d’agrandir son royaume. A Damas, les Sunnites tiennent le pouvoir et lorgnent sur Le Caire, cette cité radieuse dont le calife est faible. Bien que jeune, Rachid Ah-Hasan est sous la coupe de son vizir, Jalal Al-Aziz Ibn Al-Rahman, dont les ambitions personnelles passent bien avant le sort de l’Égypte. Dans ce nid d’intrigues, personne n’est à l’abri.

Assad appartient à Al-Hashishiyya, ces sinistres assassins menés par le Maître sur la Montagne. Alors que sa mission en cours est près de s’achever, après un an de préparatifs, Assad reçoit la visite de son mentor qui lui ordonne de changer de plan. Celui qu’on surnomme l’Émir au Couteau va devoir se rendre au Caire pour approcher le Calife et lui proposer une offre d’alliance avec Alamut. Une offre qui pourrait lui coûter la tête.

L’intrigue initialement limitée à une lutte de pouvoir déborde peu à peu le cadre égyptien. Ceux qui se présentent comme les renégats d’Alamut sont en effet un élément fort de ce roman, qui s’achève sans que les ennemis d’Assad aient été détruits. Les personnages sont bien campés même si leur mortalité est grande, et peu nombreux sont ceux qui voient la fin de l’aventure. Les combats sont intenses, courts mais nombreux. Les traîtrises plus encore.

Scott Oden présente un Caire chaud et vivant, parcourant les palais et les rues des mendiants, visitant les concubines du calife et les voleurs. Seul bémol, l’Égypte, sans les pyramides, ce n’est pas tout çà fait l’Égypte. La dimension imaginaire est bien présente, avec notamment une arme maudite qui veut boire le sang de ses ennemis, même si ce concept n’est pas nouveau. Avec son héros haut en couleur, comparé à un illustre ancêtre (Conan), S. Oden offre un livre d’aventure réussi.

Le Lion du Caire, de Scott Oden, traduit par Patrice Louinet, illustré par JS/Archangel Images, aux éditions Bragelonne

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