Nous entrerons dans la lumière

Dans un pays qui se désagrège, entre la canicule, les bandes de pillards et les maladies nouvelles, le narrateur est un homme qui, après que sa fille a été violée à huit ans et est, depuis, enfermée dans un institut pour attardés mentaux, a démissionné de son travail de prof et survit grâce aux virements que lui fait sa femme. Nous assistons donc, à travers ses récits, à la fin de la désagrégation du pays et à la tentative de quelques-uns pour fuir à l’étranger. Et à la création d’une petite communauté de survivants qui inclut sa fille et quelques jeunes.

Le thème n’est pas nouveau, le récit est assez décousu, mais le sujet le veut et le narrateur n’a pas vraiment le rôle de sage omniscient. Et, sur ce futur hélas de plus en plus probable, que peut-on encore imaginer de vraiment nouveau ? Mais on se laisse prendre par le récit et le refus de se décourager du narrateur. Il n’a pas de solution miracle à proposer, il survit, et trouve malgré tout l’espoir.

Nous entrerons dans la lumière, par Michèle Arnaud, Aux Forges de Vulcain, collection Littératures, n°34, 2015, 304 p., couverture d’Enza Chaffron, 19€, ISBN 978-2-37305-007-3