Nonne (La)

Soumis par Josèphe Ghenzer le mer, 11/10/2006 - 07:00

Réalisateur:

Sœur de sang

Après avoir travaillé avec des réalisateurs comme Guillermo Del Toro, Jaume Balaguero et Brian Yuzna, Luis De La Madrid fait ses premières armes en tant que réalisateur avec La Nonne, un film d’horreur espagnol issu de la Fantastic Factory.

La vengeance d’outre-tombe

En Espagne, à la fin des années 80, six jeunes filles, qui suivent leurs études dans une institution privée catholique, subissent constamment la tyrannie de bonnes sœurs impitoyables. Lorsque Mary tombe enceinte, Sœur Ursula s’acharne sur elle et tente de la “purifier” de force, histoire de la laver de ses péchés. Alertées par ses cris, ses cinq amies viennent à sa rescousse mais les choses dégénèrent, elles noient la bonne sœur avant de se débarrasser de son corps en le jetant dans une mare. Quelques semaines plus tard, l’école ferme définitivement ses portes.

17 ans après ce tragique événement, les six amies se sont dispersées aux quatre coins du monde et vivent leur vie, chacune de leur côté, tentant en vain d’oublier l’horrible secret qui les lie, les unes aux autres. Lorsque deux d’entre elles, dont fait partie Mary, meurent tragiquement à quelques jours d’intervalle, les quatre autres doivent se rendre à l’évidence : Sœur Ursula est de retour. Avec l’aide d’Eva, la fille de Mary, qui affirme avoir entraperçu une nonne sur les lieux au moment de la mort de sa mère, les survivantes décident de retourner là où tout a commencé pour faire face à leur passé et affronter la nonne vengeresse.

En eaux troubles

La nonne étant morte noyée, sa vengeance à l’égard de ses anciennes élèves a toujours un rapport, plus ou moins direct, avec l’eau. L’affrontement final entre les quelques survivantes et le fantôme de Sœur Ursula, en quête de vengeance, se déroule carrément sous l’eau. Même si Luis De La Madrid s’en sort de façon honorable pour sa 1ère mise en scène, le scénario laisse malheureusement à désirer dans la mesure où on a souvent l’impression de voir une compilation d’éléments un peu trop directement inspirés d’autres films du genre, d’où une impression de “déjà vu”. Quant au rebondissement final, il est peu crédible et semble tomber comme un cheveu sur la soupe. Reste alors l’ambiance particulière des films d’horreur espagnols qui se démarquent comme toujours de leurs homologues américains et asiatiques.