Nombre 77 (Le)

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Alors qu’il pensait être parvenu à retrouver un semblant de vie paisible après la perte tragique de sa fille, Terence Dale, barman ordinaire d’une petite ville perdue de l’Arizona, voit son existence basculer le jour où lui parvient une mystérieuse lettre.Une lettre ne comportant que le logo d’une île étrange et un nombre, le nombre 77.

Désormais hanté par ce nombre, Terence devient la proie d’hallucinations effroyables et de terrifiants chuchotements dans l’obscurité. Nuit après nuit, cauchemar après cauchemar, l’île l’appelle…

Peut-on échapper à la folie en plongeant tête baissée dans les ténèbres ?

 

Alexis Arend, voilà un des auteurs – oui, ils sont plusieurs dans ce cas – dont j'ai tous les livres dans ma liseuse, parce qu'il est dans mes contacts et que j'aime bien ce qu'il transparaît de l'homme mais que je n'avais encore jamais pris le temps de découvrir. Ne me demandez pas pourquoi ; je serais dans l'incapacité de vous répondre. Bref, voilà, c'est fait : j'ai sauté le pas !

J'ai sauté le pas avec Le nombre 77 mais j'ai hésité longuement avant d'arrêter mon choix car d'autres aussi me faisaient très envie : Salamanca, La lueur, Heaven's Road et aussi Perdition, que je possède, lui, en version papier, pour ne citer que ceux-là. La majorité sont des thrillers fantastiques, genre que j'apprécie beaucoup pour peu qu'on ne me serve pas une énième resucée de la même histoire, qui n'arrivera ni à me surprendre ni même à me faire un tant soit peu frissonner. Autant dire que là j'ai été servie : l'histoire, bien que présentant tous les codes du genre, codes avec lesquels l'auteur joue brillamment, est à la fois classique et surprenante. Un mélange de déjà-vu mais étonnant, une idée déjà utilisée mais revisitée de manière à en faire quelque chose de nouveau. En même temps, je crois définitivement qu'à l'heure actuelle tout a déjà été écrit et que la nouveauté ne peut se trouver que dans le traitement qui en est fait.

Pari tenu pour Le nombre 77 donc, avec une étrange histoire fantastique, surnaturelle, voire mystique, mais qui laisse de la place à l'étude psychologique du personnage principal et au côté thriller. Un dosage parfaitement équilibré entre descriptions, dialogues, par ailleurs fort justes, et action, avec un suspense qui croît doucement jusqu'à l'apothéose, où on sombre dans l'horreur avec délice. J'avais entrevu une partie de la fin – une partie seulement – mais, à ma grande joie, je me suis laissé surprendre par l'épilogue.

Pour terminer, je tiens à saluer la performance réalisée sur la forme ! Aucune coquille, si ce n'est deux ou trois bricoles que seules quelques personnes sauront remarquer – des broutilles, voire du chipotage certainement – et une expression recherchée avec un vocabulaire riche. Et quand on sait qu'Alexis Arend réalise tout cela tout seul, sans correctrice ni même bêta-lecteurs, c'est d'autant plus remarquable ! Je tiens à préciser que je lui tire mon chapeau tout en remerciant le ciel, ou je ne sais qui d'autre, qu'ils ne soient pas nombreux dans ce cas, sinon je serais au chômage.

Depuis, le 13 novembre exactement, est sorti le dernier-né de cet auteur plus que talentueux. Son titre est La mort et l'enfant et je vous conseille ardemment, comme je l'ai fait, de vous précipiter dessus sans hésitation !

Le nombre 77, Alexis AREND, en auto-édition, 13,90 €

 

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