Ne dites jamais jamais

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C’est avec surprise que j’ai découvert ce troisième tome. Il suit Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous et Ne retournez jamais chez une fille du passé mais je ne me suis pas sentie perdue en embarquant dans ce twist temporel de niveau 3.

 

Pénélope et Andréa sont amies mais Pénélope vient du futur et Andréa du « Moyen-âge » (enfin de notre époque mais pour les contemporaines de Péné, c’est trop trop vieux et surtout tellement sale et rudimentaire).

Pénélope vit dans une époque après que les hommes ont été exterminés par un virus, laissant les femmes continuer à vivre sans eux.

Quand Pénélope découvre les garçons, elle tombe amoureuse de Pierrick, le frère d’Andréa et c’est pour sauver celui-ci qui est parti dans le futur qu’elle retourne à son époque. Et qu’elle affronte plein de problèmes dont comment expliquer son absence à sa famille, à ses amies, ses professeurs tout en cherchant Pierrick et le moyen de retrouver dans le passé.

 

Il y a un fond de critique de notre société mais aussi de son contraire, cette époque du futur où tout tourne à l’excès de féminisme, d’hygiénisme, de froideur et de big brother. D’ailleurs ce monde de demain est peu séduisant, pour nous comme pour Pénélope.

 

Il y a de l’humour et du comique de situation avec Andrea qui n’est pas familière à cet univers. Mais aussi de la tendresse et de l’espoir. Et une belle leçon d’humanité car il ne faut pas négliger l’idée conductrice des 3 premiers volumes : Pénélope est retournée dans le passé pour sauver les « mâles ».

Dans une ambiance actuelle délétère où l’homme est présenté plus souvent comme un prédateur dangereux, où certaines militantes bornées crient au sexisme à tout coin de rue et où la libre expression doit passer par une autocensure méprisable, voilà un manifeste pour la dualité bienvenu (sur ce sujet, cherchez aussi le sublime texte poétique et réaliste de Natacha Polony sur le web – pourtant je n’apprécie généralement pas cette journaliste).

 

Ne dites jamais jamais par Nathalie Stragier, Syros

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