Captive de Gor (La)

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Les derniers romans de la série Gor étaient basés sur deux motifs. L’un, extrêmement ténu, formait l’intrigue : danger, invasion, rapt menaçant Gor, l’Anti-Terre. L’autre, omniprésent, était constitué par les sentiments sadomasochistes des rapports entre Maîtres-mâles et Esclaves-femelles (j’hésite à écrire " femmes"). Du moins y avait-il encore un semblant de trame, comme dans "Les Tribus de Gor".

Cette fois, John Norman abat ses cartes. Et supprime carrément tout fil conducteur. Comme tant d’autres avant elle, Judy Thornton est une Terrienne "enlevée" et amenée sur Gor. Nous suivons patiemment sa trajectoire d’esclave. Ravie par des voleurs, puis capturée par des mercenaires, qui lui en feront voir de toutes les couleurs (passages érotiques garantis), la voici paysanne, expérience nouvelle ("mon rôle ne consistait pas à labourer, mais à être labourée"), esclave d’un marchand ambulant, puis d’un capitaine de Turia. Enlevée par un bel officier, Rask de Trêve, à dos de Tarn, elle deviendra Esclave de Taverne dans la ville d’Ar, puis, coup de théâtre, rencontrera une ancienne condisciple d’université, elle aussi élevée sur Gor, mais qui l’asservira. La pauvre Judy, en plus, est porteuse d’un message incompréhensible pour les Kurii (voir les épisodes précédents). Bref, sa condisciple se verra également asservie, pour la plus grande joie de notre Judy. Et tout finira dans la plus belle ivresse de l’esclave conquise par le viril Clitus Vitellius, et heureuse de l’être.

À vrai dire, il faut parfois du courage pour poursuivre la lecture. Les répétitions constantes, loin des épithètes d’Homère auxquelles elles voudraient peut-être se référer, lasseraient le plus élémentaire des lecteurs. Et la psychologie, éternellement ressassée, est consternante. Mais comme je me suis juré de lire tout Gor, par fidélité aux quatre premiers volumes, je continue, vaillamment.

John NORMAN, La Captive de Gor, J’ai Lu

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