Motel

Réalisateur: 

La mort en direct



8 mm

Après être tombés en panne de voiture sur une petite route de campagne, David et Amy Fox, un jeune couple au bord du divorce, se voient contraints de passer la nuit dans un motel miteux éloigné de tout, tenu par un propriétaire accueillant mais quelque peu bizarre. Pour tromper leur ennui, ils visionnent une vidéo cassette se trouvant à côté du téléviseur et y découvrent avec stupeur qu’il s’agit-là d’un snuff movie qui a été tourné dans la chambre qu’ils occupent. Une fois passé le choc, ils réalisent qu’il leur faut impérativement quitter les lieux au plus vite s’ils ne veulent pas devenir, bien malgré eux, les stars du prochain film. Face à l’horreur et aux vidéastes amateurs maniaques du motel, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour tenter de survivre à ce qui risque fort d’être leur dernière nuit.

Vidéodrome


Motel est avant tout un thriller psychologique efficace au rythme soutenu qui suit les traces des bonnes vieilles séries B d’épouvante des années 60. Le scénario s’inspire des principes d’un classique survival : on a à faire ici à un couple qui se retrouve inopinément coincé dans un motel, perdu au milieu de nulle part, dont ils sont les seuls clients. Les futures victimes vont être confrontées à des assassins sadiques qui prennent tout leur temps pour leur faire la peau. A peine installé dans leur chambre de motel, le couple en discorde voit rapidement leur dispute à propos de leur panne de voiture tourner court en entendant plusieurs coups sourds violemment assénés à leur porte puis à celle séparant leur chambre de la chambre mitoyenne. Ils ne peuvent alors compter que sur eux-mêmes pour tenter de survivre. Plus la nuit avance, plus leurs chances de s’en sortir en vie s’amenuisent et plus la peur les envahit. Quant au gérant du motel, qui apparaît au premier abord comme étant quelqu’un de jovial et qui est aux petits soins pour ses rares clients, il sait parfaitement comment agir pour endormir la méfiance de ses hôtes. Aidé par ses complices, il prend un malin plaisir à terroriser ses clients avant de les achever car, plus les assassins sadiques jouent avec leurs victimes, plus elles sont terrifiées et meilleur sera leur snuff movie.


Le film se focalise essentiellement sur la psychologie du couple ainsi que sur leurs (ré)actions aux différents évènements qui mettent leur vie en danger. Les victimes sont ici des adultes sensés et non pas une bande d’ados écervelés. Les terribles épreuves, que les deux principaux protagonistes vont devoir subir, font finir par reserrer des liens entre eux. Malgré leur mésentente, David et Amy se connaissent parfaitement l’un l’autre, et c’est justement cette osmose acquise au fil des ans ainsi que leur complicité de couple retrouvée qui va leur permettre d’affronter cette terrifiante situation. L’action se déroule presque entièrement à l’intérieur de l’enceinte de ce motel délabré, situé dans une zone rurale et boisée, avec une station-service attenante. L’endroit est équipé de tout un réseau de caméras, dissimulées à plusieurs endroits dans les murs et les plafonds, permettant de filmer à leur insu les malheureuses victimes sous tous les angles. La mise en scène joue sur les contrastes de lumière et repose, en majeure partie, sur l’ambiance claustrophobe avec les allées et venues du couple dans divers passages secrets et galeries souterraines existant sous le motel permettant aux tueurs de pouvoir se rendre de la réception dans les différentes chambres sans être vus afin d’y surprendre les clients.

Motel

Réalisation : Nimrod Antal

Avec : Luke Wilson, Kate Beckinsale, Frank Whaley, Ethan Embry

Sortie le 1er août 2007

Durée : 1 h 25

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