Mirrors

Réalisateur: 

Derrière le miroir



Le veilleur de nuit

Ben Carson, Inspecteur de police à New York, a été suspendu de ses fonctions après le meurtre accidentel d’un de ses collègues qui était en mission d’infiltration.
Consumé par la colère et rongé par la culpabilité, Carson s’est depuis lors coupé, petit à petit, des autres après avoir sombré dans l’alcoolisme. Il a même dû quitter sa femme et ses enfants en raison de son tempérament devenu de plus en plus instable. Séparé des siens depuis des mois, il dort désormais sur le canapé de sa sœur et a beaucoup de mal à rester sobre. Bien décidé à reprendre enfin le contrôle de sa vie, il vient tout juste d’accepter un job comme veilleur de nuit au Mayflower, un grand magasin resté à l’abandon depuis qu’un terrible incendie a ravagé les lieux, cinq ans auparavant, causant alors la mort de dizaines de personnes. Depuis lors d’interminables batailles juridiques ont laissé l’imposant bâtiment se délabrer derrière des palissades au cœur de la ville. Au cours des rondes régulières qu’il effectue au milieu des ruines calcinées, Carson aperçoit fugitivement des images distordues dans les immenses miroirs ornant les murs et qui sont d’ailleurs les seuls éléments de décoration du magasin à avoir entièrement résisté aux flammes. Quand il se met à enquêter sur la mort suspecte de celui qui occupait son poste avant lui et avait mystérieusement disparu du jour au lendemain, Carson commence à croire que ce qu’il prenait au début pour de simples hallucinations liées à sa dépression est bien réel. C’est alors qu’une voix, surgie de l’intérieur des miroirs, lui intime de retrouver “Esseker” sinon il arrivera malheur aux membres de sa famille. Carson tente de les avertir du danger mais personne ne veut croire à ses divagations. Le temps lui est compté s’il veut sauver les êtres qui lui sont chers.

La vie à l’envers

Alexandre Aja reprend ici la thématique de base du film coréen Into The Mirror mais sans en faire un véritable remake. Il dresse ici le portrait d’un homme brisé par les conséquences de la tragique bavure qu’il a involontairement commise il y a quelques mois. Pour tenter de reprendre pied dans sa vie qui part à vau–l’eau, il va lui falloir non seulement combattre ses propres démons mais aussi celui qui manipule les humains par le biais des miroirs ainsi que de toutes surfaces capables de réfléchir une image (vitres, poignées de porte, rétroviseurs, flaques d’eau, écrans de TV, cadres de photos, etc) et les pousse à commettre des actes irréparables s’ils ne l’aident pas à retrouver la fillette qui a causé sa perte bien des années auparavant.


Mirrors mélange donc successivement les genres (drame familial, polar, horreur, thriller paranormal) et, du coup, la cohérence du récit s’en ressent malheureusement dans la mesure où le scénario, trop clairement scindé en diverses parties, passe alors de façon trop abrupte d’une étape à une autre, un peu comme le ferait un jeu vidéo, d’un palier à un autre. L’ambiance horrifique est toutefois, bel et bien, présente via les décors de l’imposant Mayflower laissé à l’abandon et les effets spéciaux gore (la mort peu crédible d’Angela, la sœur du héros). La prouesse technique réside surtout ici dans la multiplicité des images se reflétant sur divers types de surfaces et dans la concrétisation visuelle du twist final.

Mirrors

Réalisation : Alexandre Aja

Avec : Kiefer Sutherland, Paula Patton, Amy Smart, Jason Flemyng, Mary Beth Peil

Sortie le 10 septembre 2008

Durée : 1 h 51

Sections: 
Type: